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Monaco victime de triche en 2003 ? (Actualisé)

C’est une véritable bombe qui a été lâchée par Gérard Collomb, l’ancien maire de Lyon (2001-2017, 2018-2020), sur le site de Lyon Décideurs. Invité, ainsi que d’autres personnalités de la vie publique lyonnaise, à raconter une anecdote sur Jean-Michel Aulas, le désormais ex-président de l’OL, Gérard Collomb a révélé un arrangement entre Aulas et son homologue montpelliérain, Louis Nicollin, qui a influé sur la décision du titre lors de la saison 2002-2003. Les deux présidents auraient truqué leur affrontement de la 37e journée pour que le résultat (1-1) profite aux deux clubs.

« Aulas et le président de Mont­pel­lier Louis Nicol­lin, avaient convenu qu’on allait faire match nul, a déclaré Collomb. À la demi-heure de jeu, il y avait 1-1 et les Lyon­nais n’ont plus jamais dépassé la ligne médiane ensuite. » Des consignes auraient donc été passées aux joueurs et Collomb en veut pour preuve la barre transversale trouvée par Juninho à la 84e minute du match qui a mis Aulas hors de lui, car un but aurait pu compromettre l’accord entre les deux parties : « En tribunes, Jean-Michel était fou de rage. Il a tout de suite voulu le faire sortir du terrain. Trois minutes plus tard, Juninho était sur le banc. » Dans le même temps, Monaco était en train de perdre à Guingamp (1-3), trois jours après avoir remporté la Coupe de la Ligue (4-1 contre Sochaux, le 17 mai).

Un point qui a donc permis à l’OL d’assurer son titre avant l’ultime journée de la saison 2002-2003, alors qu’une égalité aurait donné le titre à l’ASM grâce à une meilleure différence de buts (+33 contre +22 pour Lyon). L’OL a donc été sacré champion avec 68 points contre 67 pour l’ASM, tandis que Montpellier terminera sa saison à la 16e place, deux points devant Le Havre, premier relégué. Une histoire qui ne manquera pas de rappeler une période où l’ASM avait déjà été lésée par d’autres histoires de corruption au début des années 1990.

Actualisation : L’Équipe a procédé à une vérification sur ce match controversé, avec notamment des réactions de Robert Duverne, le préparateur physique de l’époque côté lyonnais, qui conteste fermement les accusations : « Il n’était pas du tout arrangé. Tout le monde l’a vu. Montpellier était en bloc, on n’arrivait pas à le transpercer et en même temps on ne voulait pas encaisser. Du coup, on a géré la fin de match. Si c’était arrangé, Juninho n’aurait pas touché le poteau…  »

Dans le camp d’en face, l’ancien milieu montpelliérain Cédric Barbosa n’a pas nié que le résultat arrangeait plutôt bien les deux équipes, même s’il se défend d’une quelconque préméditation : « On savait avec les résultats des autres équipes qu’un match nul nous suffisait. Je n’ai jamais eu d’information au sujet d’un arrangement. On avait les résultats sur le banc de touche. C’est humain que le match ne se passe pas de la même façon. Ça arrive pour d’autres matches aujourd’hui et c’est normal. »

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