Adi Hütter a encore répété récemment, en évoquant le départ d’Yllan Okou à Bastia, qu’il préférait travailler avec un groupe assez restreint. L’entraîneur monégasque, bien malgré lui, a été servi sur le plan défensif le week-end dernier, avec beaucoup d’absents dans ce secteur face à Metz (2-1). Pour le déplacement à Lille dimanche, il sera face à d’autres choix difficiles : trouver la bonne formule et les bons éléments à aligner offensivement.
Malgré l’absence longue durée de Breel Embolo, l’ASM est bien fournie en attaque. La blessure du Suisse a été compensée par le recrutement de Folarin Balogun et tous les éléments offensifs sont désormais à disposition du staff. Eliesse Ben Seghir a disputé ses premières minutes de la saison en match officiel dimanche, entrant à la 80e minute de la rencontre face à Metz. Il a aussi joué un peu plus d’une heure avec le Groupe Élite, contre Crystal Palace ce mardi, pour retrouver du rythme et postule donc à une place dans le onze d’Hütter.
Quel système privilégié ?
La première question est de savoir quel système de jeu choisira le coach asémiste. Il ne reconduira sûrement pas le 4-4-2 de Metz, contraint par les absences. Deux options subsistent : le 3-4-2-1 du début de saison, ou le 3-4-1-2 utilisé plus récemment. Cette dernière option a été inaugurée face à Marseille (3-2, le 30 octobre), mais notamment parce qu’Alexandre Golovin était suspendu et Takumi Minamino forfait, avec Maghnes Akliouche en meneur de jeu.
À Reims (3-1), alors que le Russe et le Japonais étaient de retour, Wissam Ben Yedder et Balogun ont de nouveau été associés dans un onze à deux pointes, avec Golovin en soutien. Le capitaine monégasque et l’Américain restent ainsi sur trois titularisations en commun, mais ils ont été très empruntés face à Metz et l’abondance de biens chez les milieux offensifs pourrait refaire pencher la balance vers le 3-4-2-1 utilisé lors des six premières journées.
Une hiérarchie chamboulée ?
Si un seul milieu offensif est aligné, son identité ne fait pas de mystère : il s’agira de Golovin, qui enchaîne les bonnes performances. Si Hütter associe deux meneurs de jeu, la question de son complément se pose de plus en plus. Après une entame de saison tonitruante, Minamino est rentré dans le rang ces dernières semaines. Et Akliouche suit la trajectoire inverse. Héros du match face à l’OM fin septembre, décisif avec les Espoirs français durant la trêve internationale, il a effectué une entrée très intéressante face aux Messins, dès la pause.
Le jeune Monégasque (21 ans) postule réellement pour une place de titulaire, davantage que Ben Seghir (18 ans), qui devrait encore sortir du banc jusqu’à être à 100% physiquement. Mais à terme, le plus jeune joueur de l’effectif, qui a percé l’écran l’hiver dernier, aura aussi ses chances d’être dans le onze, lui dont le talent est loué en coulisses par son entraîneur. Déjà, dimanche, il sera intéressant de voir quel remplaçant est lancé en premier par Hütter en fonction du scénario.