Les notes : Magassa encore trop tendre

Soungoutou Magassa

Son bon début de saison semble loin et le jeune Magassa est toujours à la recherche d’un second souffle. Dès l’entame de match, il a été en difficulté dans les compensations lorsque les Parisiens ont joué entre lui et Jakobs et à trop être à la limite, il a fini par craquer. Il est bien trop attentiste sur un ballon en pleine surface et provoque une faute sur Dembélé qui arrive derrière lui. Il se fait aussi enrhumer sur le contrôle de l’ancien Barcelonais qui amène le troisième but. L’ouverture du score aurait pu se trouver au bout de la tête, alors qu’il était seul dans la surface (10^e). Le retour de Salisu dans les prochaines semaines devrait faire du bien à la défense comme à Magassa.

Ismail Jakobs

On pourrait dire qu’avec Magassa, ils ne se sont rendu service ni à l’un ni à l’autre, mais la différence avec le côté droit, mieux verrouillé par Singo et Vanderson pourtant confrontés aux décentrages de Mbappé, a été criante. Dembélé et Hakimi ont attaqué régulièrement à deux le côté gauche de la défense monégasque et ils n’ont pas rencontré une grande résistance. Défensivement, Jakobs a laissé des boulevards dans son dos alors qu’offensivement, ses rares centres n’ont jamais été dangereux.

Guillermo Maripan

Le Chilien avait beaucoup d’heures de vol dans les pattes et sans doute pas beaucoup de jus. Cela s’est vu, car il lui a manqué de tranchant dans les duels, qu’il n’a que très peu remportés (2/8) y compris dans le domaine aérien, son point fort (1/4). Le quatrième but parisien, qui a condamné l’ASM, l’illustre parfaitement puisqu’il se fait avoir par Kolo Muani. Sur le dernier but, il rate totalement son dégagement sur le centre dévié par Köhn et qui aurait pu éviter une addition trop salée.

Mohamed Camara

Il a remplacé Fofana suspendu et n’a pas réussi à combler le manque laissé par l’international français. Le milieu de terrain malien a été systématiquement mis en difficulté balle au pied, avec de nombreuses pertes et ballons rendus à l’adversaire. Si tous les regards sont braqués sur Magassa pour le pénalty concédé, c’est aussi lié à un ballon renvoyé que Camara ne parvient pas à contrôler. Dans les duels, il a été plutôt correct (10/15) mais l’impression globale n’est pas fameuse.

Philpp Köhn

Docteur Philipp et Mister Köhn. Dans la foulée de son bon match au Havre, le portier suisse a réalisé des arrêts spectaculaires devant Mbappé (8^e) et Hakimi (17^e). Mais il s’est totalement troué sur l’action suivante, sur une frappe de Dembélé qui a offert l’ouverture du score à Ramos (18^e). Il a su se reprendre sur une autre tentative de Mbappé (33^e) avant de lâcher à son tour. Battu à quatre reprises ensuite, où il ne pouvait pas faire grand-chose.

Adi Hütter

Il ne voulait pas se cacher au Parc et l’approche était évidemment courageuse, car Paris a souvent eu du mal face à des équipes qui pressaient haut. Mais celui de son équipe n’a pas été aussi intense qu’espéré, et certainement que le manque de préparation a été préjudiciable. C’est surtout qu’il n’a surtout pas senti le moment opportun pour changer les choses, lorsque Paris commençait à ronronner et que Monaco avait la maîtrise. Une inaction qui a finalement coûté cher.

Denis Zakaria

Même quand il n’est pas toujours mis dans les meilleures dispositions par ses coéquipiers ou pressé par les adversaires, il parvient à obtenir quelque chose. Par sa qualité technique, il a réalisé quelques gestes d’exceptions qui lui ont permis de rayonner au milieu de terrain. La sérénité qui se dégage de lui fait beaucoup de bien à son équipe, tout comme ses précieuses relances. Une tête qui n’a pas fini loin du cadre en fin de match (90^e).

Takumi Minamino

Auteur du premier but monégasque, il a marqué pour la première fois depuis huit rencontres, profitant de la mauvaise relance de Donnarumma, bien pressé par Balogun. Il lui a en quelque sorte renvoyé l’ascenseur en le lançant idéalement dans la profondeur pour aller marquer. Décisif sur chaque but, il n’a jamais hésité à prendre sa chance, mais il aurait pu mieux faire sur certaines situations, comme sur ce face-à-face perdu devant le portier parisien (45^e) ou cette frappe directement sur lui au retour des vestiaires (47^e).