Fin novembre, Monaco se rendait au Parc des Princes avec l’ambition de chatouiller Paris dans la course au titre. Une défaite retentissante (2-5) et plusieurs contre-performances plus tard ont remis Monaco à sa place, c’est-à-dire loin du leader et champion sortant.
Le discours a bien changé en quelques mois. Si les Rouge et Blanc se voulaient prudents en début de saison, préférant attendre la suite de la saison pour savoir s’il y avait une chance de jouer le titre, on sentait toutefois que l’envie de tenter crânement sa chance était présente. Aujourd’hui, le mot n’est plus évoqué, car Monaco a laissé trop de points en route, accusant désormais un retard de 14 longueurs sur le PSG. Seul l’entraîneur parisien, Luis Enrique, a parlé de l’ASM comme un « concurrent direct » pour le titreà la veille de la confrontation entre les deux équipes, sans que cela ne trompe personne. Pour les Monégasques, la réalité s’appelle « podium » et au vu de leurs récentes performances, y figurer est encore loin d’être une évidence. Alors, contre Paris, Monaco va se retrouver dans la position de l’outsider, celui qui n’a rien à perdre.
Pour autant, Adi Hütter n’a pas envie de jouer les faire-valoir face à la meilleure équipe de Ligue 1. Le technicien autrichien a donné quelques indices sur l’approche qu’il souhaitait avoir face au PSG, et celle-ci ne sera résolument pas prudente : « On voudra jouer assez haut, comme on l’a fait à l’aller. (…) Si nous restons dans notre moitié de terrain à les attendre, cela peut mettre une sacrée pagaille. Nous sommes convaincus par notre style de jeu, et de les mettre sous pression au bon moment. » Hütter est convaincu que son équipe a les armes pour aller chercher un résultat face à l’ogre parisien, à condition d’y mettre les éléments. Le staff monégasque pourrait d’ailleurs réserver quelques surprises dans son schéma, notamment pour compenser l’absence de Denis Zakaria, suspendu.
Si Monaco se présente face au PSG en n’ayant rien à perdre, l’un de ses éléments va quand même jouer gros. Radoslaw Majecki vivra son premier vrai test dans les buts avec le club de la Principauté, qui en avait encaissé cinq au Parc des Princes en novembre dernier avec Philipp Köhn. Auteur d’une boulette lors de cette rencontre, le portier suisse en a commis d’autres depuis, ce qui a précipité son déclassement et favorisé la promotion de l’outsider polonais contre Lens le week-end dernier, que personne n’attendait. L’ancien gardien du Legia Varsovie devrait désormais garder les buts asémistes jusqu’à la fin de la saison, à moins de faillir à sa mission lui aussi.