Breel Embolo a accordé un entretien fleuve à RMC Sport, dans lequel il revient sur le début de saison de l’AS Monaco : « C’est vrai que quand tu sors d’une saison positive, tu essaies de prendre cet élan et je trouve que l’équipe a bien fait ça. (…) Pour beaucoup, c’est la deuxième année ici pour nous, ça veut dire qu’il y a des automatismes qui sont restés. » Le Suisse regrette toutefois que l’ASM ait laissé ses adversaires en vie trop longtemps : « On a dominé ces matchs mais on pouvait aussi les tuer plus tôt. Mais ce qui est positif, c’est surtout qu’on n’a pas pris de but. C’était un point qu’on voulait travailler, ça montre qu’on est un groupe solide. »
Concernant son entraîneur, Embolo a mis en garde sur le fait qu’il ne bénéficierait plus de l’effet de surprise de la saison dernière : « Après, on doit faire attention parce que deuxième année, ça veut aussi dire que tout le monde le connaît. C’est à nous de nous ajuster. Il est beaucoup dans l’échange avec nous les joueurs. Surtout offensivement, il veut nous laisser cette créativité. Nos principes de jeu sont très clairs. On essaie de les travailler chaque jour et chaque semaine, d’un peu changer deux-trois trucs par rapport aux adversaires. (…) On sait que si on commence où on s’est arrêté l’année dernière, on peut avoir des objectifs très hauts. »
Passer le premier tour en Ligue des champions
Monaco peut-il être un concurrent au titre pour le PSG. La question s’était déjà posée l’an dernier et la réponse a été négative. Les joueurs ne veulent pas y penser : « Il faut attendre le bon moment pour viser ça. D’abord il faut travailler très dur pour bien commencer le championnat comme on a fait, et enchaîner match par match. Et après on a assez de temps pour calculer… Mais là, le championnat vient de commencer. On est très fiers de ce qu’on a montré les deux premiers matchs, mais je ne crois pas qu’une équipe soit devenue championne en lançant des grandes paroles avant le championnat. (…) Mais quand je vois Paris cette année, on ne dirait pas une équipe qui ne veut pas être championne. » Quant à la Ligue des champions, Embolo « trouve que Monaco mérite quand même de passer le premier tour. »
Blessé toute la saison dernière, l’attaquant de la Nati a évidemment un appétit décuplé d’être sur le terrain. Il tire en tout cas des enseignements de ce gros point noir : « J’ai beaucoup progressé sur des trucs qu’on travaillait. Après j’essaye d’être un peu intelligent dans les duels et d’éviter ceux qu’il ne faut pas. J’ai beaucoup travaillé avec les kinés et les analystes pour être prêt dès le premier jour. Tu prends toujours quelque chose d’une blessure. C’est sûr, c’est une expérience négative mais aussi quelque chose de positif. Maintenant le travail continue. Ce n’est pas parce que là je suis sur le terrain que ça disparaît. Mais ça montre toujours qu’il faut tout le temps travailler et après il y a une récompense après. »
« Mon rôle s’adapte à ce dont l’équipe à besoin »
Proche d’Hütter, Embolo s’est rapidement intégré et imposé dans le groupe : « J’ai toujours dit que mon rôle s’adapte à ce dont l’équipe a besoin. C’est clair qu’aujourd’hui, j’ai 27 ans. Je ne suis plus le même joueur qu’il y a trois ans. Il y a beaucoup de jeunes qui sont montés. Il y a beaucoup de joueurs expérimentés qui nous ont aussi laissés. C’est à nous d’ajuster un peu. De devenir les anciens, même si on n’a pas encore l’âge. »
Chez les capitaines, il y a aussi eu du renouvellement cette saison. Mais l’ancien attaquant de Bâle insiste sur la responsabilisation de chaque joueur : « Quand je suis arrivé ici, j’ai trouvé un groupe qui était toujours jeune et ouvert. On n’avait jamais vraiment ce vieux avec 5 ou 6 ans d’avance. Ça veut dire que la responsabilité était toujours un peu partagée. C’est ça qu’on continue, c’est de partager. C’est de montrer à tout le monde comment c’est important d’être là, d’être actif. Tout le monde peut aider. Parce qu’à la fin ce n’est pas un, deux ou trois joueurs qui font la différence, c’est vraiment le groupe. C’est le message qu’on essaie de passer chaque jour. »
Alors qu’un intérêt du Bayern a été évoqué, et que ses agents semblaient s’activer sur le marché des transferts, Embolo est finalement bien là en Principauté : « Je suis là. Comme je l’ai dit, je me sens super heureux. J’ai un rôle particulier cette année, à moi d’aider l’équipe. Mais il y a aussi ce côté dans le foot où ça ne dépend pas que de mon côté, peut-être que demain le directeur sportif me dira « tu ne fais plus partie de l’équipe ». Mais moi je suis super heureux, j’étais fier de revenir, de retrouver les gars et de travailler. »
L’entretien en intégralité sur le site de RMC Sport
