Tout en se montrant prudent sur l’aspect financier ([voir par ailleurs](https://www.ladiagonale.net/news-1870-mitchell-sil-le-pouvait-le-president-investirait-davantage-)), l’AS Monaco a procédé à des recrutements qui lui ont permis, en théorie, de se renforcer, avec tous les postes doublés. Paul Mitchell s’est d’ailleurs déclaré satisfait du recrutement, même si le mercato estival n’a pas encore fermé ses portes : « *On est contents de notre effectif. L’objectif est d’avoir de la concurrence partout et c’est le cas. Il faut être prêt à saisir des opportunités* », a-t-il confié àL’Équipe*.
Le Directeur sportif était notamment très attendu sur le remplacement de Tchouaméni, que d’aucuns pourraient considérer comme trop tardif, puisque Mohamed Camara est arrivé après l’élimination subie face au PSV Eindhoven lors du troisième tour préliminaire. Une échéance qui semblait pourtant essentielle, en vue de retrouver la Ligue des Champions : « *Cela n’explique pas notre élimination car nos milieux ont été exceptionnels*, a-t-il affirmé.Le regret aurait été de commettre une erreur en se précipitant.* »
Et Mitchell assure que cela n’a pas fait dévier l’ASM : « *On a recruté un énorme talent. Si cette élimination redéfinit nos plans, quelque chose ne va pas. Ça ne doit pas bloquer nos idées, ça n’a pas changé nos cibles. Camara le montre.* » L’Anglais a répété une nouvelle fois que l’important était de trouver le bon profil : « *Faire signer un joueur est la chose la plus facile au monde. Mais faire signer la bonne recrue est extrêmement complexe, même pour les clubs qui ont de l’argent. Le mauvais joueur vit avec vous pendant des années et on le regrette longtemps. On l’a déjà vu ici.* »
S’il a également déclaré qu’il préférait voir des joueurs mécontents de leur temps de jeu plutôt que ceux qui n’attendaient que de « *prendre leur chèque en appréciant la plage* », il a rappelé l’importance d’avoir un effectif plus dense pour affronter les trois compétitions : « *Vous m’avez critiqué l’année dernière car nous n’avions pas assez de joueurs offensifs (sourire). On a beaucoup de matches, on aura besoin de profondeur. Il y a toujours un moment où un joueur n’est pas content de son temps de jeu, et c’est bon signe.* »
Cet effectif est-il suffisant pour concurrencer le PSG ? « *Ils ont une puissance financière phénoménale*, a avancé Mitchell.On a montré qu’on pouvait combler ce fossé pendant ma première saison (2020-2021), en finissant à 4 points. On doit reconnaître leur statut différent avec leurs dépenses énormes. Mais réduire l’écart, c’est notre challenge* », a-t-il admis, avant de dresser un bilan des deux années écoulées.
« *Quand je suis arrivé, il y avait une inflation de l’effectif et de la masse salariale, une déconnexion avec l’académie, beaucoup de blessures, un niveau physique médiocre*, a dégainé l’Anglais.Là, nos statistiques physiques sont les meilleures de France, nous avons 90 % de joueurs disponibles pour chaque match, on a relié l’académie à l’équipe en lançant neuf jeunes et on a un modèle pérenne en développant des joueurs pour les vendre aux plus grands clubs. Nos résultats sont consistants avec deux podiums d’affilée en L1 et un jeu dynamique, même s’il y a eu des moments difficiles* », a-t-il conclu.
