Face au Paris Saint-Germain, Monaco a ramené un match nul (1-1) qui a presque le goût d’une victoire. Le club de la Principauté a fait preuve de caractère face à l’ogre parisien et lui impose un coup d’arrêt dans son début de saison. Même si les Rouge et Blanc avaient l’espoir de faire mieux, ils peuvent déjà se féliciter de leur bonne réaction après la claque contre Lens le week-end dernier.
La feuille de match
Buts : Neymar (70e, s.p.) pour Paris ; Volland (20e) pour l’AS Monaco.
Avertissements : Neymar (5e), Kimpembe (77e), Verratti (86e), Hakimi (90+5e) pour Paris ; Akliouche (40e), Camara (55e), Badiashile (90+1e), C. Henrique (90+5e) pour Monaco.
Paris SG : Donnarumma – Hakimi, Ramos, Marquinhos. (Mukiele, 86e), Kimpembe, Nuno Mendes – Verratti, R. Sanches (Danilo, 63e) – Messi (Sarabia, 86e) – Neymar, Mbappé.
AS Monaco : Nübel – Aguilar, Disasi, Maripán Badiashile, C. Henrique – Camara (J. Lucas, 74e), Fofana – Golovin (Minamino, 64e) Volland (Akliouche, 23e puis Embolo, 64e), Ben Yedder.
Le match
La composition de Philippe Clement était très attendue. Pas tant pour le choix des hommes que pour le système retenu par le technicien belge. Longtemps, il a fait miroiter la défense à trois en conférence de presse et, outre le match de Lens en infériorité numérique, c’est finalement face à Paris qu’il a décidé de la lancer pour de bon. Un choix pertinent à plus d’un titre. D’abord, parce que l’AS Monaco possède les joueurs pour mettre en place ce système. Que ce soit au niveau de ses défenseurs centraux comme de ses pistons, et ce malgré l’absence de Vanderson, suspendu après son carton rouge reçu contre Lens, les profils semblent bien s’accorder et d’ailleurs ce n’était pas pour rien que Niko Kovac l’avait aussi adopté. Ensuite, parce que cela a permis de répondre au mieux au système parisien, qui évolue également en 3-4-3, et en particulier à sa triplette offensive.
La première période donnera d’ailleurs raison à Philippe Clement puisque les Asémsites vont être capable de prendre la mesure des Parisiens et de les gérer à la perfection, à l’exception des dernières minutes. En installant son équipe dans le camp adverse et en allant les presser haut, l’ASM a forcé Paris a joué dans sa moitié de terrain. Badiashile et Disasi n’ont pas hésité à sortir de leur zone pour aller chercher Messi et Neymar, positionnés davantage dans le cœur du jeu. De ce premier acte maitrisé, Monaco va en sortir récompensé mais aussi amoindri. Sur une bonne récupération au milieu de terrain de Camara, Golovin va lancer Volland dans la profondeur qui va tromper Donnarumma (20e). Mais coup du sort, l’attaquant allemand est sorti sur blessure alors que l’on craint pour lui une fracture de la cheville du côté du staff asémiste. Les dernières minutes de cette première période seront en revanche à l’avantage des joueurs de la capitale et Messi puis Mbappé vont échouer sur les deux poteaux de Nübel.
La deuxième période reprendra comme s’est achevée la première, même si Ben Yedder aurait pu faire mieux de loin, alors que Donnarumma n’était plus dans ses cages (48e). Les joueurs de Christophe Galtier vont accentuer la pression de manière considérable sur le but de Nübel et provoquer quelques frayeurs dans le camp monégasque. C’est grâce à un pénalty obtenu par la roublardise de Neymar et transformé par celui-ci que Paris va refaire son retard (70e). L’ASM aura toutefois plus de mal à terminer la rencontre face aux vagues parisiennes. Nübel s’était déjà employé avant le but (59e) et il a également eu un peu de chance lorsque Hakimi a trouvé le poteau à son tour (74e) puis lorsqu’il a repoussé la tentative de Mbappé avec… le torse (84e). Monaco se rassure sur potentiel en ramenant un bon point de Paris et sa gestion tactique des espaces peut être saluée. Clement se plaignait du manque d’efficacité offensif et défensif contre Lens. En marquant un but sur sa seule véritable opportunité, et en en ayant concédé qu’un seul malgré les nombreuses occasions adverses, il a sans doute de quoi s’en satisfaire.
La déclaration
Philippe Clement (*Prime Video*) : «On a eu l’occasion de mettre le 2-0 et contre cette équipe c’est dommage de ne pas le faire. C’était important de mettre la pression sur eux. Si tu passes ton match devant ta surface, tu es mort avec les qualités en face. La première mi-temps était bonne, la deuxième moins, après tous les changements. (…) Prendre un point ici, c’est bien. Mes joueurs ont eu une organisation très compacte et ont été très intelligents.»
Photo :AS Monaco*
