Paul Mitchell, qui pourrait prochainement quitter l’AS Monaco selon L’Équipe, a accordé un entretien à Prime Video où il a notamment expliqué les raisons pour lesquelles le club asémiste n’avait pas été actif sur le mercato d’hiver : « Il y a deux façons d’améliorer l’équipe. On peut soit recruter pour l’améliorer sur le court terme et obtenir de meilleurs résultats, soit recruter et investir sur le long terme pour développer des joueurs. Quand je suis arrivé ici il y a deux ans et demi, Benoît Badiashile et Aurélien Tchouaméni étaient des remplaçants. Si la stratégie était d’accumuler les joueurs, certains talents n’auraient peut-être pas pu éclore. Donc pourquoi recruter ? »
Badiashile a rejoint Chelsea cet hiver, contre une somme avoisinant les 40 millions d’euros avec bonus. Mitchell a admis que si l’international français a pu partir, c’est aussi parce qu’il avait la certitude qu’il était désormais prêt pour s’imposer dans un grand club : « Benoît a toujours intéressé d’autres clubs. Nous avons repoussé certaines offres par le passé car on pensait qu’il n’était pas encore prêt à franchir le pas. Il n’avait pas tous les outils qu’il a aujourd’hui pour la Premier League et s’y acclimater aussi rapidement. »
Tôt ou tard, d’autres joueurs devraient suivre la voie tracée par Tchouaméni et Badiashile mais le directeur sportif de l’ASM ne veut pas non plus mettre en péril l’équilibre du groupe : « Évidemment, cela fait partie de mon métier de protéger les intérêts de l’équipe. » Et certains joueurs comme Disasi, doivent encore franchir quelques paliers en Principauté avant de songer à partir : « C’était le bon moment pour Benoît mais pour d’autres, qui sont suivis par d’autres équipes, en tant qu’organisation, nous avons pensé que ce n’était pas le moment pour eux de partir. »
« On assiste à la naissance d’une équipe à gros potentiel »
L’Anglais de 41 ans a rappelé qu’il avait déjà dû faire le ménage à son arrivée en juin 2020 mais que le travail entrepris donnait lieu à de nombreuses satisfactions, surtout avec la forme actuelle de l’équipe : « C’était une ruche avec beaucoup de mouvements, avec 77 joueurs sous contrats et une déconnexion avec notre centre de formation. Et aujourd’hui on est là, en train de parler de la naissance d’une équipe à gros potentiel, jeune et dynamique. C’est un sentiment génial, avec beaucoup de joie et de fierté. »
Parmi les éléments qui pèsent cette saison, on peut trouver Breel Embolo, qui réalise la meilleure saison de sa carrière sur le plan statistique et Paul Mitchell apprécie beaucoup son profil polyvalent et sa complémentarité avec les autres attaquants : « Breel a les capacités pour être l’un des meilleurs. Il a toutes les qualités d’un attaquant de haut niveau. Il peut marquer des buts, il peut apporter du liant au jeu, il est fort, il sait occuper les défenseurs et l’espace. C’est un profil qui peut collaborer avec les autres attaquants, avec Volland, Boadu, Ben Yedder et maintenant avec Monsieur Ben Seghir. »
Eliesse Ben Seghir, justement s’est révélée en ce début d’année 2023 et le directeur sportif du club de la Principauté est sous le charme : « Vu ses performances, ce n’est plus un garçon, c’est un homme maintenant. Depuis deux ans et demi, 13 joueurs de notre de centre de formation ont fait leurs débuts en professionnel. C’est un chiffre important. Ben Seghir est le dernier d’entre eux. Il a 17 ans, c’est un jeune homme intrépide. Il a un potentiel impressionnant et c’est à nous de l’aider pour qu’il franchisse ces étapes. »