C’est un véritable coup de gueule à propos de l’AS Monaco auquel s’est livré Ludovic Giuly sur les antennes de *RMC* : « *C’est compliqué de parler de ce club, parce qu’il m’a apporté beaucoup de choses et que c’est vraiment mon club de coeur mais aujourd’hui je ne m’y retrouve pas*, a-t-il déploré. *Je suis allé faire une interview avec Ben Yedder. Le nouveau centre est construit depuis un an et personne ne nous a appelé pour nous faire visiter et pour nous montrer à quoi il ressemble.* »
L’ancien capitaine de l’ASM regrette la perte d’identité du club de la Principauté et notamment de ne plus voir de visages familiers : « *Honnêtement, je suis triste de voir mon club sans un ancien. J’adore ce club, j’y ai passé des années extraordinaires, c’était une vraie famille. Monaco, c’est tout petit, tout le monde se connaît. Aujourd’hui, je ne reconnais plus personne*, s’est plaint Giuly. *Les valeurs d’un club, elles restent avec son histoire et ses joueurs. Forcément, aujourd’hui je ne m’y retrouve pas. (…) Aujourd’hui à l’ASM on parle anglais. C’est aberrant.* »
Outre l’identité du club qui semble défaillante aux yeux de l’ancien asémiste, les soubresauts de la politique actuelle et ses changements incessants ne lui plaisent guère non plus : « *Aujourd’hui, je me demande encore pourquoi on a remplacé Kovac en janvier. Oui, l’élimination en Ligue des Champions a fait mal aux têtes mais ça allait et l’entraîneur faisait du bon boulot.* » Il a toutefois apporté son soutien à l’entraineur en place : « *Ne tapez pas sur les entraîneurs, tapez aussi sur le directeur sportif. Clement, on ne peut rien lui reprocher, il vient d’arriver. Laissez-lui le temps* », a-t-il imploré.
Pourtant Ludovic Giuly était encore au club il y a peu, comme entraîneur-adjoint de la réserve où il n’est finalement pas resté longtemps. Et a été suivi au printemps dernier par Givet, Squillaci et Roma : « *Nous les anciens on y était, on y a tous passé nos diplômes. Et on est tous partis, parce qu’on ne s’y retrouvait pas*, a-t-il dit. *J’ai proposé à l’époque qu’on prenne les joueurs dont ils ne voulaient plus à Bruges, pour les former, pour avoir un suivi et qu’on fasse la passerelle. On m’a rigolé au nez*, s’est lamenté Giuly. *Je ne demandais pas d’entraîner Monaco, même si j’en rêve. On ne m’a pas donné l’opportunité de le faire, même de faire mes preuves à Bruges.* »