Quantcast

C’est la crise !

**L’AS Monaco a concédé sa neuvième défaite de la saison sur la pelouse de Strasbourg (1-0). Inoffensifs, les Monégasques n’ont jamais été capables de faire pencher la balance de leur côté. Sur les sept derniers matchs toutes compétitions confondues, le club de la Principauté ne s’est imposé qu’à une seule reprise et s’éloigne irrémédiablement de ses objectifs. La crise commence à couver sur le Rocher.**

**Feuille de match :**

But : Djiku (24e) pour Strasbourg.

Avertissements : Prcic (65e) pour Strasbourg. Tchouaméni (4e), Diop (43e) pour Monaco.

**RC Strasbourg :** Sels – Guilbert, Perrin, Nyamsi, Djiku, Liénard (Caci, 79e) – Prcic, Sissoko, Bellegarde (Aholou, 87e) – Gameiro (Diallo, 79e), Ajorque.

**AS Monaco :** Nübel – Sidibé (Vanderson, 46e), Disasi, Badiashile, Jakobs – Fofana, Tchouaméni, J. Lucas (Ben Yedder, 66e) – G. Martins (Golovin, 73e), Diop, Volland (Boadu, 72e).

**Le match**

Dire que Monaco est passé à côté de son match est presque un euphémisme. Les hommes de Philippe Clement étaient tout simplement absents des débats au moment de fouler la pelouse de La Meinau. Une attitude qui n’a d’ailleurs pas plu au coach belge. Pour la première fois de la saison, Clement s’est montré déçu de son groupe et même en colère à l’issue de la rencontre. Lui qui habituellement parvient à trouver du positif face à la presse, n’en avait pas une once ce soir. Difficile aussi de lui donner tort quand on voit l’apathie des joueurs asémistes au cours des 90 minutes. Dès l’entame de match, Tchouaméni a pris un premier carton jaune, qui devrait l’empêcher de jouer contre Metz après la trêve internationale, et qui annonçait déjà le scénario. Dans l’engagement, Monaco a toujours eu un temps de retard.

La première période s’est révélée assez terne des deux côtés. Techniquement brouillonne aussi, mais avec le sentiment que les deux équipes ont voulu éviter de se découvrir. Julien Stéphan sait que l’ASM est capable de contres éclairs et de chercher rapidement la profondeur. Avec son système à trois défenseurs axiaux, il a tissé une toile d’araignée pour museler les attaquants monégasques et la détermination de ses joueurs a fait le reste. Mais dans une rencontre où les espaces se sont fait rares, les Strasbourgeois s’en sont remis aux phases arrêtées avec lesquelles ils ont obtenu de bons résultats jusqu’à présent. Sur corner, Djiku a inscrit le seul but de la rencontre d’un joli retourné acrobatique face à une défense amorphe (24e).

Même si l’on pourra reprocher au corps arbitral la décision d’accorder un corner aux Alsaciens qui n’avait pas lieu d’être, l’ASM avait plus d’une heure pour réagir et trouver des solutions. Mais à l’instar de ses dirigeants dans les cas litigieux, l’attaque de l’ASM est restée une fois de plus atone. Jean Lucas a vu sa frappe déviée par Perrin (31e), tandis que Boadu a manqué le cadre de la tête sur un très bon centre de Vanderson (74e). Au final, ce sont plutôt les Strasbourgeois, combattifs, qui ont eu l’occasion de corser l’addition. Prcic, à deux reprises (58e et 70e), a buté sur Nübel tandis qu’Ajorque a vu sa tête détournée sur la barre transversale par le portier allemand (64e).

La saison de l’ASM est sur le point de basculer. Le mois de mars allait révéler la capacité réelle du groupe asémiste à se rapprocher de ses objectifs. Ils s’effondrent un à un, comme tombent les mouches. Exit la coupe de France et peut-être bientôt la Ligue Europa. Quant au podium, le petit espoir retrouvé après la victoire contre Marseille s’est envolé aussi sec après une nouvelle désillusion. Le groupe monégasque peut toujours essayer de reprendre son avenir en main en se révoltant contre Braga et Paris la semaine prochaine, mais plus on le voit sur le terrain et moins on lui en trouve un.

**La stat**

*0*

Soit le nombre de tirs cadrés par l’ASM ce dimanche. Certaines équipes parviennent à marquer en ayant aucun tir cadré comptabilisé mais Monaco n’est pas de ces équipes-là (plutôt de celles qui prennent les buts). Avec une si faible présence devant les buts adverses, l’ASM pouvait difficilement espérer revenir dans la partie.

**La décla**

Philippe Clement : « *C’est la première fois que l’équipe me déçoit. L’attitude de ne pas se battre, c’est impossible ensuite de gagner face à une équipe qui a une bonne mentalité. Je suis déçu, en colère.* »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.