**L’AS Monaco réalise la passe de trois. Au stade Louis-II, les Monégasques sont parvenus à vaincre l’ESTAC de Bruno Irles (2-1). Dans un match disputé, l’ASM a fait respecter la logique face à un adversaire en lutte pour le maintien et a montré qu’elle était encore vivante dans cette course à l’Europe. Et une fois de plus, la solution est venue du banc**
**La feuille de match**
Buts : C. Henrique (19e) et Volland (57e) pour Monaco. Ugbo (39e) pour Troyes.
Avertissements : Aguilar (22e) et Ben Yedder (71e) pour Monaco. Biancone (72e) et Kouamé (81e) pour Troyes.
AS Monaco : Nübel – Aguilar, Disasi, Badiashile, C. Henrique (Jakobs, 78e) – Fofana, Tchouaméni – Vanderson (J. Lucas, 86e), Golovin (Drop, 78e) – Boadu (Volland, 57e), Ben Yedder (Matsima, 87e).
Non-utilisés : Mannone, Sidibé, Matazo, Akliouche
ESTAC Troyes : Moulin – Kaboré, Biancone (Touzghar, 82e), Palmer-Brown, Salmier, Conté (Larouci, 68e) – Kouamé (Dingomé, 82e), Tardieu – Baldé (Mothiba, 67e), Chavalerin, Ugbo (Ripart, 82e).
Non-utilisés : Renot, El Hajjam, Koné, Chambost
**Le match**
Au coup d’envoi, Philippe Clement a aligné un système à deux pointes, avec Myron Boadu pour soutenir Ben Yedder. L’attaquant néerlandais s’était montré décisif lors de la rencontre face à Metz la semaine précédente et Monaco s’était montré plus incisif avec deux attaquants sur le terrain. Mais pour cette fois, il y a fort à parier que le choix de Clement s’est fait sous la contrainte d’un Gelson Martins absent de la feuille de match au dernier moment. Le début de match s’est révélé intéressant avec une équipe de Troyes qui n’a pas hésité à faire tourner le ballon par moments, avant que Monaco ne se décide à imposer le rythme de la rencontre. Aux abords de la surface, Golovin a été fauché par Kouamé. C’est Caio Henrique qui s’est chargé de tirer le coup-franc et a parfaitement trompé Jessy Moulin, pas complètement irréprochable sur le but (19e). Le Brésilien inscrit son deuxième but sous le maillot Rouge et Blanc.
Mais Troyes ne s’en est pas laissé compter et a commencé à se montrer dangereux autour de la demi-heure de jeu. Les joueurs de l’Aube ont d’abord posé quelques banderilles avec Chavalerin (31e) et Kouamé (34e). Mais c’est quelques minutes plus tard qu’ils ont pu recoller au score. Ugbo s’est joué de Badiashile en étant dos au but et a assené une lourde frappe qui a scotché Nübel sur ses appuis. Le ballon a touché le poteau avant de finir sa course dans les filets (39e). De manière plus surprenante, c’est Troyes qui a essayé de reprendre le contrôle du cuir lors du début du second acte, alors Monaco a procédé en contre mais Ben Yedder a bien été repris par Biancone (55e). Peu de temps après, Philippe Clement a remplacé un Boadu trop discret par Kevin Volland. Il n’a fallu que quelques secondes à l’attaquant allemand pour se mettre en évidence. Sur un centre de Golovin, Volland a été quelque peu chanceux que son contrôle du genou lui reste dans les pieds. Il a pu enchaîner par une frappe du gauche sous la barre de Moulin pour redonner l’avantage à l’ASM (57e).
Par la suite, Monaco s’est contenté de gérer son avance, même si les hommes de Philippe Clement ont connu une petite frayeur lorsque Ugbo était tout près de reprendre un centre de Chavalerin, bien enlevé par Caio Henrique (68e). Si les Monégasques se sont imposés sans briller, les trois points étaient absolument indispensables pour poursuivre la bonne dynamique. Face à Metz et Troyes, Monaco a fait le carton plein et il en avait bien besoin. Car le calendrier ne tolérera pas le moindre faux pas, surtout face à Rennes vendredi prochain, et Nice le 20 avril.
**La stat**
27
Depuis deux saisons, l’ASM est l’équipe de Ligue 1 dont les remplaçants font le plus de différences, avec 27 buts marqués. 10 buts sur 47 ont été inscrits par des joueurs entrés en cours de jeu cette année. Après Myron Boadu la semaine dernière, c’est cette fois Kevin Volland qui a renforcé la domination asémiste sur ce point.
**La décla**
Philippe Clement : « *Il y a trois semaines, certains disaient que l’Europe s’était envolée pour Monaco. Aujourd’hui, on voit que les avis sont différents. C’est la preuve qu’il ne faut jamais tirer de conclusions trop hâtives, dans un sens comme dans l’autre.* »
