Avec Philippe Clement, Youssouf Fofana a repris goût au football. En conférence de presse, l’entraîneur de l’AS Monaco expliquait que son milieu de terrain avait aussi un [état d’esprit plus positif](https://www.ladiagonale.net/news-1151-clement-veut-encore-croire-a-la-ligue-des-champions). Un échange gagnant-gagnant, même si Fofana ne semblait pas au départ dans les bonnes grâces du Belge : « *Les dix premiers jours qui ont suivi son arrivée je n’avais aucun contact avec lui* », a-t-il expliqué. En réalité, Fofana était à l’isolement, positif au Covid-19. Mais il explique que Clement l’a toujours aidé : « *Quand je suis revenu, on a été présentés comme le duo Tchouaméni-Fofana mais il n’y avait pas le Fofana. Il s’est demandé pourquoi, comment on pouvait travailler pour que ça redevienne comme avant. On y est allés étape par étape, cela a mis du temps mais le plus important est d’avoir reformé cette paire dans les grands matchs.* »
Souvent présenté comme un des joueurs ayant réclamé la tête de Niko Kovac, Youssouf Fofana a expliqué sur *RMC Sport* les différences entre son ancien entraîneur et l’actuel. Et l’ancien Strasbourgeois a sa préférence : « *Pour commencer les horaires ont changé, de 9h45 on est passés à 9h et ça ne changera jamais. Quarante-cinq minutes ça compte.* » L’intensité est aussi différente : « *Au départ on s’entrainait un peu plus longtemps mais avec le coach Kovac c’était beaucoup plus intensif, on avait moins de pauses, c’était vingt secondes pour boire. Le coach Philippe favorise la qualité. Si on a besoin de cinq minutes on prend cinq minutes. Ils ont chacun leur méthode, avec le coach Kovac on enchaînait les bornes avant de toucher le ballon, maintenant on intègre le ballon, on prend plus de plaisir parce qu’on est footballeurs avant tout.* »
Sur le terrain, il y a aussi pour lui deux philosophies qui s’affrontent : « *Ce n’est pas la même vision du foot. Avec le coach Kovac c’était plus direct et oppressant alors qu’avec le coach Philippe c’est plus calme, patient, dans la durée et je pense qu’on le ressent. Même si on gagne par des petites marges j’ai l’impression qu’on est beaucoup plus dangereux en fin de match.* » Et si la victoire n’a pas souvent été au bout en février et mars, Fofana raconte que Clement a su se faire entendre : « *Au premier abord, c’est vrai qu’on se dit qu’il est vraiment tranquille mais il est comme tout le monde. Quand ça ne se passe pas bien il va pousser des petits coups de gueule, il nous l’a montré. Il fallait s’acclimater pour lui comme pour nous, je pense qu’il est redevenu beaucoup plus tranquille désormais (rires).* »
