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Boadu : « Je suis redevenu moi-même »

Dans une interview pour *Getfootballnewsfrance.com*, Myron Boadu s’est longuement exprimé sur son arrivée en Principauté et son adaptation au championnat de France. Le Néerlandais n’a pas caché ses difficultés : « *Je suis un jeune joueur. C’est ma première expérience à l’étranger, dans une ligue plus forte, donc c’était pour moi un peu difficile, au début. Je m’y attendais, mais d’un autre côté, je m’attendais aussi à marquer des buts à chaque match, comme aux Pays-Bas. C’était une chose difficile à gérer.* » L’ancien de l’AZ Alkmaar admet que la proximité de Calvin Stengs, son ancien coéquipier qui évolue désormais chez le rival niçois, l’a bien aidé : « *Nous avons beaucoup parlé de notre nouvelle vie et de ce que nous vivions, et il a eu les mêmes difficultés que moi. Je pense que c’était une bonne chose d’être ensemble.* »

Pour ce qui est du championnat, l’attaquant constate que la mentalité est différente en France par rapport aux Pays-Bas : « *Tout le monde ici a une mentalité de gagnant, même à l’entraînement. Quand on perd en équipe, on peut retourner au vestiaire fâché, déçu. C’est vraiment compétitif et c’est bien ainsi. Ce qui est un peu différent des Pays-Bas. Là-bas, c’est un peu moins le cas. On sort du terrain et c’est fini.* » Mais il n’y a pas que ça : « *J’ai vu une différence dans le style de jeu. La plupart des équipes jouent contre nous avec cinq défenseurs alors qu’en Eredivisie, même les clubs qui jouent pour éviter la relégation jouent un football offensif en 4-3-3. C’est la principale différence, ainsi que l’intensité physique. Tous les défenseurs ici sont puissants, et pourtant je me considère comme un joueur puissant. C’est ce qui me fait avancer.* »

Pour avancer, Boadu sait qu’il peut aussi compter sur l’aide de ses coéquipiers : « *J’ai dû m’adapter et travailler aussi mon physique. C’était bien aussi de reproduire à l’entraînement ce qui m’attends en match, avec Axel Disasi, Benoît Badiashile et Aurélien Tchouaméni. Ces gars-là sont super forts, donc ça m’a permis de m’adapter au style de jeu de la Ligue 1.* » Quant à ses compères de l’attaque, il sait qu’il peut trouver avec eux une oreille attentive : « *Jouer avec Wissam Ben Yedder et Kevin Volland est facile car nous avons tous beaucoup de qualités. On sait se trouver, on se parle beaucoup, on s’assoit côte à côte dans le vestiaire et on se parle beaucoup à l’entraînement. Si nous sommes dans un exercice de finition, ils me donneront des conseils, et j’apprécie cela de leur part* », tout en précisant qu’il aimait regarder jouer Ben Yedder pour essayer de reproduire certaines choses.

Le coach Philippe Clement a eu aussi son importance dans le renouveau de Myron Boadu, ne serait-ce que par la langue : « *Même si je peux comprendre le français, il peut m’expliquer encore mieux en néerlandais et je sais exactement quoi faire. Je n’ai même pas besoin de réfléchir* », admet-il. Pour le numéro 9 de l’AS Monaco, le but inscrit à Nantes en Coupe de France a été un déclic : « *C’était un moment très important pour moi (…) je suis redevenu moi-même. Les six premiers mois ont été une question d’adaptation à cette nouvelle situation et je pense que c’est normal… J’étais bien sûr content d’avoir marqué ce but, mais aussi finalement déçu pour l’équipe car nous voulions tellement être en finale. En tout cas, je savais à ce moment-là que je devais juste continuer comme ça.* »

Sur le plan collectif, le coach belge a permis à son groupe de reprendre confiance : « *Nous avons eu beaucoup de déceptions successives, mais l’entraîneur nous a toujours dit qu’il savait à quel point nous pouvions être bons, et je pense que c’est important pour un entraîneur de faire cela et nous le respectons beaucoup. Nous voulons nous battre à chaque match pour lui, et pour que les fans.* » À tel point même que Monaco peut désormais se qualifier pour la Ligue des Champions : « *La Ligue des Champions est l’endroit où se trouvent les meilleures équipes, et bien sûr, vous voulez rivaliser avec les meilleures. Je pense qu’avec l’histoire de Monaco, nous devrions bien sûr jouer la Ligue des champions. Pour nous tous, c’est un rêve et je sais que nous pouvons le réaliser.* »

Traduction La Diagonale

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