En marge du déplacement à Lille, Philippe Clement a évoqué en conférence de presse les progrès de son équipe, déjà sur le plan physique : « *Toute l’équipe est mieux physiquement. Comme Eliot (Matazo), les joueurs ont prouvé qu’ils étaient prêts pour jouer dès qu’on faisait appel à eux.* » Et de rappeler son tout premier match avec les Rouge et Blanc en début d’année : « *Lors de mon premier match à Nantes, après 55 minutes, notre niveau est vraiment tombé. Maintenant, à la fin des matchs, les joueurs peuvent encore faire des actions à haute intensité.* »
Philippe Clement voit aussi une amélioration sur le plan mental mais qui doit encore se consolider : « *Cela reste encore une chose à confirmer sur le long terme. Les dernières semaines, les joueurs ont montré plus de stabilité. On parle beaucoup dans le vestiaire, on est moins nerveux lorsque les situations ne sont pas en notre faveur. On reste plus dans la structure, on essaie moins de forcer individuellement. Mais pour moi, on est dans une phase où ce n’est pas encore une habitude pour les joueurs. Je dois le répéter à chaque fois.* »
Philippe Clement l’a souvent répété, il veut se montrer positif avec ses joueurs, même s’il peut lui arriver de s’énerver, comme cela est arrivé lors de la séance du jour : « *Les dernières années, j’avais une bonne relation avec mes joueurs. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut cajoler les joueurs. Quand cela ne va pas, il faut le dire. Je veux gagner tous les matchs et je veux que tout le monde aille dans ce sens. Aujourd’hui, dans un exercice de construction, je n’étais pas satisfait, je l’ai dit et derrière c’était beaucoup mieux. De temps en temps on a besoin de voir la vérité.* »
Le coach belge a réussi à imprimer sa marque sur son groupe mais apprécie lorsque ses joueurs savent faire les bons choix : « *Je veux un jeu direct quand c’est possible. C’est important de reconnaître les bons moments pour le faire. C’est la balance entre l’envie et la façon de faire les choses au bon moment, mais je vois plus d’automatismes.* » Il a revanche eu une petite frayeur lors du deuxième but contre Angers : « *J’étais nerveux de voir cinq jours courir comme ça face à un défenseur. C’était aussi un danger. Si on perd le ballon, nous n’étions pas organisés. Ce sont de petits détails qui peuvent être de grands détails à la fin.* »
S’il a fait peu tourner depuis sept rencontres, Philippe Clement ne veut rien figer dans son esprit et maintient la concurrence sur le qui-vive : « *J’ai une idée de base pour vendredi, mais si un joueur ne fait rien à l’entraînement, je peux changer mes idées. Il y a encore deux semaines de compétition, et beaucoup de choses peuvent arriver.* » Avant de prendre en exemple Ismail Jakobs : « *Je ne pensais pas qu’il pouvait être aussi bien en tant qu’ailier gauche, et quand il est rentré il a apporté à l’équipe. Grâce à cela, il a plus joué ces derniers matchs. Comme je le dis souvent, ce sont les joueurs qui décident du temps jeu, plus que l’entraîneur.* »
Photo : *AS Monaco*