Wilson Isidor a quitté l’AS Monaco le 22 janvier pour rejoindre la Russie et le Lokomotiv Moscou contre une somme de 3,5 millions d’euros. Depuis, l’ancien monégasque a le sentiment que sa « *carrière décolle* » puisqu’il a déjà inscrit sept buts en neuf rencontres. Dans un entretien pour Ouest-France, il a notamment évoqué son passage à l’ASM. Chipé au Stade Rennais à l’été 2018, Isidor sera d’abord prêté une saison à Laval puis une autre à Bastia-Borgo avant d’intégrer le groupe monégasque l’été dernier, malgré les avances d’Angers, que Monaco refuse : « *J’ai joué en Ligue des Champions. Ça m’a donné envie de rester aussi, je ne vais pas mentir* », a-t-il ajouté.
Pourtant, Isidor ne va que peu jouer pendant la demi-saison qui va suivre, neuf fois en tout, puisqu’il n’est que le quatrième choix dans la hiérarchie. Il explique toutefois avoir fait beaucoup d’efforts pour inverser la tendance : « *Depuis mon passage à Laval, j’ai appris à travailler, à aller en salle, à rester après l’entraînement pour bosser ma finition, ma technique…* ». Il faut dire qu’à Monaco, certains donnent l’exemple : « *Un gars comme Tchouaméni, lui, il travaille, ce n’est pas anodin qu’il soit aussi fort et qu’il ait passé ce palier. Pour sa récupération, il fait plein de trucs. Il a une salle de muscu chez lui, il a un kiné personnel, il mange bien.* »
Malgré ses efforts, le sort d’Isidor ne pousse guère à l’optimisme : « *À Monaco je restais après les séances. Je ne jouais pas, je n’avais que ça à faire. Je passais beaucoup de temps sur le terrain. Le coach (Niko Kovac, ndlr) le voyait et me disait que c’était très bien et qu’il fallait continuer mais je ne jouais pas plus pour autant* », a-t-il regretté. L’ancien Asémiste avoue que c’est pour lui une situation difficile à vivre mais il va trouver en Wissam Ben Yedder une oreille attentive à ses problèmes.
L’attaquant explique que le capitaine de l’AS Monaco l’a beaucoup aidé à surmonter cette période difficile: « *Il voyait que je n’allais pas très bien, que je ne jouais pas beaucoup. Il venait tout le temps me voir :* “Ne lâche pas, t’inquiètes pas. Même si ce n’est pas ici, tu vas réussir. Ce n’est pas parce qu’ici ça ne se passe pas bien que ça sera le cas ailleurs. Ça va passer, c’est qu’une mauvaise passe”. *Des fois, lors des déplacements à l’extérieur pendant tout le trajet en avion, on parlait. Sur les mois de novembre, décembre, janvier, il m’a aidé à ne pas vriller* », a révélé Isidor.
Puis Niko Kovac a été débarqué et Philippe Clement a préféré laisser sa chance à Myron Boadu, en [justifiant sa décision](https://www.ladiagonale.net/news-756-clement-justifie-le-choix-de-ne-pas-remplacer-isidor) de ne pas conserver Isidor. L’attaquant formé à Rennes a alors eu le choix entre Angers et le Lokomotiv Moscou : « *Angers a continué à me parler. Quand on joue contre eux, le président Chabane me fait visiter le stade en secret pendant que mes coéquipiers étaient à la douche. J’avais le coach régulièrement, je voulais y aller.* » Mais une [sortie médiatique](https://www.ladiagonale.net/news-687-angers-ne-veut-pas-dun-pret-pour-isidor) de Laurent Boissier, le coordinateur sportif du SCO, refroidit Isidor : « *Au moindre mauvais match, le directeur sportif aurait dit :* “Je vous l’avais dit que ce n’était pas le bon choix”. »
Ce sera alors la Russie pour Isidor, qui explique avoir été convaincu par l’encadrement du club moscovite : « *J’ai rencontré le directeur sportif, il m’a expliqué que j’allais beaucoup jouer. Il me connaissait par cœur. Il m’a sorti des moments de ma saison à Bastia-Borgo. Je me suis dit* “Ah oui, quand même ! » Le quotidien révèle d’ailleurs que les hommes-clés dans le staff du club russe sont des proches de Ralf Rangnick, l’entraîneur de Manchester United, qui est bien connu pour être aussi un ami proche de… Paul Mitchell. On peut aisément supposer que le directeur sportif de l’ASM a pu pousser dans le sens d’un transfert d’Isidor vers la capitale russe.
