Fin juin, le contrat qui lie Djibril Sidibé à l’AS Monaco sera officiellement terminé. Dernier joueur du titre de champion de France de 2017, Sidibé gardera de grands souvenirs de son passage en Principauté mais se montre quelque peu amer de sa fin de parcours monégasque : « *J’ai endossé un rôle différent en restant positif, en conseillant mes coéquipiers, en étant engagé aux entraînements (…). J’ai joué le jeu jusqu’à la fin, même si c’était dur à accepter.* » Sidibé aurait préféré une autre sortie mais il se montre fataliste : « *Je suis déçu par la fin mais Falcao n’a pas eu d’adieux flamboyants ici, Jovetic non plus. Il y a très peu de reconnaissance dans le milieu.* »
Si l’international français n’a pas souhaité prolonger avec l’ASM, c’est principalement parce qu’on ne lui proposait pas assez, tant sur la durée du contrat que sur la rémunération. Ce dernier point, *L’Équipe* l’avait d’ailleurs [révélé](https://www.ladiagonale.net/news-602-sidibe-aurait-refuse-de-prolonger) dès le mois de décembre : « *C’est le feeling, je n’ai pas entendu d’arguments qui m’ont rassuré, pas par rapport au temps de jeu mais à l’avenir. Le contrat, au niveau de la durée et du salaire, n’était pas non plus à la hauteur de ce que je mérite selon moi, sans être trop gourmand.* »
Et le champion du monde 2018 se défend d’avoir cherché à obtenir des garanties sur son temps de jeu, comme l’a déclaré dans la presse Philippe Clement ([voir par ailleurs](https://www.ladiagonale.net/news-1388-clement-na-pas-pu-garantir-plus-de-temps-de-jeu-a-sidibe)) : « *Je n’ai pas demandé des minutes, comme le coach l’a dit, car la concurrence ne me dérange pas. Si le club décide de miser sur la jeunesse, je peux l’entendre, mais la manière m’a déçu, par rapport à tout ce que j’ai fait. Je jouais avec Kovac (limogé pendant les fêtes), Clement m’a tout de suite manifesté sa confiance et quand ma prolongation a été impossible, tout a disparu.* »
Le latéral droit n’a disputé que neuf rencontres en 2022 et selon lui, c’est son refus de prolonger qui a été à l’origine de sa mise sur la touche : « *Mon refus de prolonger a déclenché la suite. Contre Strasbourg, je ne suis ni mauvais ni exceptionnel, et je sors à la pause. J’ai demandé la raison au coach (Philippe Clement), qui n’a pas pu me donner un argument concret. Il me disait que ce que je faisais était bien dans les ateliers physiques, tactiques et techniques. Je ne vois donc pas d’autre raison que la prolongation.* » S’il semble avoir quelques griefs contre le Belge, Sidibé a néanmoins apprécié le changement de mentalité avec son arrivée : « *Avant, quand un joueur ratait un geste, il se faisait réprimander par un coéquipier, avec un geste d’humeur. On a corrigé ce mauvais langage corporel avec le coach.* »
Quoiqu’il en soit, Sidibé assure n’avoir « *jamais triché* » et même avoir fait « *beaucoup de concessions ces dernières années* », notamment pour avoir joué à un autre poste que son poste de prédilection : « *Kovac m’avait d’abord mis à gauche, et il a fallu ensuite assimiler ce qu’il voulait. (…) J’ai toujours été qualifié de contre-attaquant, mais je n’ai pas eu l’occasion de le montrer récemment.* » Par rapport à Niko Kovac, il explique avoir apprécié son passage, malgré les nombreux bruits qui faisaient état d’une dégradation des rapports entre le Croate et son groupe : « *Quand tu apprends à le connaître, c’est un plaisir de travailler avec lui.* »