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Clement : « Certains clubs demandent trop d’argent »

Philippe Clement s’est confié sur sa nouvelle vie depuis qu’il a pris les rennes de l’équipe première de l’AS Monaco dans un entretien en double page surNice-Matin*. Au détour de quelques éléments de sa vie personnelle, le coach Belge, arrivé en janvier dernier, s’est aussi confié avec franchise sur le mercato : « *Je suis très engagé avec les recrues. Je leur parle avant qu’elles n’arrivent et on leur explique tout. Je veux qu’elles comprennent notre façon de travailler. Il n’y a pas de surprise pour les joueurs qui signent ici.* »

L’ancien coach du Club Bruges explique que ce n’est pas lui qui dicte ses choix sur le mercato : « *L’entraîneur qui impose des noms, ce n’est pas la bonne manière de faire. Je ne regarde pas seulement ma situation. Je ne suis pas égoïste parce que je réfléchis toujours par rapport au club. Certains choix sont plus importants pour lui que pour ma personne.* » Il a également ajouté se focaliser sur des profils spécifiques : « *Ensemble, on regarde d’abord de quels profils on a besoin. Ils (les recruteurs, ndlr) ont le temps de regarder tous les joueurs, ce qui n’est pas mon cas. Je donne mon avis à la fin, quand une liste de joueurs est établie.* »

Outre les recrues, Monaco doit encore dégraisser son effectif et Clement a des objectifs précis en ce sens : « *Certains joueurs doivent partir. Ce sera mieux pour eux. Avec trente-deux joueurs dans l’effectif pro pour l’instant, il leur sera impossible d’avoir du temps de jeu. Pour qu’un groupe fonctionne, je veux trois gardiens et vingt-quatre à vingt-six joueurs de champ. Vingt-six, c’est le maximum.* » Le Belge explique néanmoins ne pas négliger la relation avec les joueurs sur le départ : « *Je suis proche aussi de ceux qui risquent de partir. (…) Je me dois d’être honnête avec eux en toutes circonstances. Quand ils ne comprennent pas certaines choses, ma porte est toujours ouverte.* »

L’honnêteté, il en est aussi question dans ses relations avec Paul Mitchell, son directeur sportif, avec qui il est facile de travailler selon lui : « *On se dit les choses. Ces derniers mois, nous étions presque tout le temps d’accord. Mais c’est bien d’avoir aussi des désaccords, si les arguments sont bons de chaque côté. Tu ne peux pas avoir tout le temps les mêmes idées. Si c’était le cas, ça voudrait dire que l’un de nous deux n’est pas honnête. Si on ne peut pas signer un joueur parce qu’il est trop cher, on me le dit et ce n’est pas un problème. Quand les choses sont transparentes comme c’est le cas ici, c’est très agréable de travailler.* »

Des joueurs trop chers, c’est le problème rencontré par la direction sportive pour pouvoir enfin mettre la main sur le remplaçant de Tchouaméni : « *Sans parler de Soumaré ou d’Onana, de manière globale, certains clubs demandent trop pour des joueurs en début de carrière* », a-t-il assené. Mais Clement ne s’inquiète pas et reste au diapason de Mitchell : « *Je ne regarde pas la vie à travers les difficultés. Je me concentre sur les solutions. L’idéal aurait été que son remplaçant soit là deux jours après son départ, mais je sais que ça ne se passe jamais comme ça.»

Le technicien répète le discours en vigueur sur le Rocher : « *Je préfère avoir la bonne personne le 1er septembre au lieu de prendre une décision précipitée parce qu’on va jouer le PSV. On doit trouver le bon profil.* » Le Belge et la cellule de recrutement estiment toutefois que la prochaine recrue « *doit être un joueur avec un impact immédiat. Tout le monde est d’accord là-dessus. On ne peut pas en prendre un qui demande beaucoup d’améliorations. Il aura beaucoup de qualités mais il faudra que le niveau s’élève aussi autour de lui. Nous avons des jeunes talents ici avec Matazo et Magassa. On ne veut pas les bloquer mais ils ne sont pas prêts à jouer de grands matchs tous les trois jours. Ils ne seront pas encore décisifs.* »

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