Dans un dossier de quatre pages consacré à la modernisation du stade Louis-II, Nice-Matin a évoqué les plaintes des supporters, et en particulier des Ultras Monaco 1994, qui avaient publié un communiqué au mois d’août visant directement le Gouvernement à propos de la vétusté de l’enceinte sportive. Celui-ci a tenu à y répondre et estime que le terme employé est « quelque peu excessif ». Le Gouvernement souligne une usure normale des infrastructures au regard de son utilisation intensive, « tous les jours de l’année de 7 heures à 23 heures » depuis 40 ans.
Dans sa réponse, le Gouvernement préfère insister sur les travaux qui ont déjà été menés, notamment sur l’aire de jeu : « La pelouse et son système de drainage ont totalement été réfectionnés. À cette occasion, un système de chauffage enterré a également été mis en place, afin de disposer d’équipement de dernière génération garantissant un terrain digne des plus grands clubs européens. ».
L’État se félicite de voir que le Louis-II n’a plus à souffrir d’une mauvaise réputation liée à une pelouse catastrophique comme cela a été le cas par le passé, avant d’évoquer d’autres équipements ayant déjà été modernisés, comme les installations d’éclairage. Quant à l’accueil des publics, la construction de loges VIP en tribunes Première est également mentionnée par le Gouvernement. En revanche, pas un mot sur la question des buvettes.
Bientôt des sièges rouges et blanc ?
Un autre grief qui revient régulièrement du côté des supporters concerne la couleur des sièges, puisque beaucoup estiment que le jaune a fait son temps. Nice-Matin cite Sylvie Bertrand, la directrice du stade, qui disait en 2020 qu’il s’agissait-là d’une « unité de couleur souhaitée par le prince Rainier III » et qu’un changement nécessiterait certainement l’aval du prince régnant actuel, à savoir le prince Albert II.
Mais du côté du gouvernement, il ne semble pas y avoir d’hostilité à ce que cela puisse changer : « La question des sièges sera réglée dans le cadre des travaux de rénovation des tribunes, le remplacement des assises devant être traitée en lien avec celle des ouvrages le supportant, peut-on lire. Dans l’intervalle, plusieurs solutions sont envisageables, dont celles des housses, mais ces équipements ont un coup non-négligeable et une utilisation raisonnée des crédits fait également partie de la feuille de route du gouvernement. »
Un chantier colossal
La modernisation du stade Louis-II, dont le coût est évalué à 335 millions d’euros, devrait s’étendre encore sur une dizaine d’années, notamment en raison de l’utilisation intense de l’enceinte par les sections football et basket, qui complexifie la planification du chantier, selon Patrice Cellario, conseiller et Ministre de l’Intérieur : « Tout doit être minutieusement pensé, programmé puis orchestré pour une mise en œuvre sans accroc. »
Les chantiers suivants seront d’ailleurs plus pointus que ceux déjà achevés : « Pour l’instant, les travaux mis en œuvre n’ont pas eu d’incidence significative au niveau structurel de l’ouvrage (…) La suite de l’opération s’avère maintenant beaucoup plus délicate car les aspects structurels vont être sollicités. » Les études permettant son évaluation s’étendront sur les deux prochaines années « au moins ».
