Interviewé par Code Sport Monaco, Mohamed Camara a longuement évoqué son parcours qui l’a mené jusqu’en Principauté, où il doit combler le vide laissé par Aurélien Tchouaméni, même s’il veut éviter les comparaisons : « Je ne dois pas me comparer à Tchouaméni. C’est un grand joueur, il a fait beaucoup de belles choses avec l’AS Monaco, mais chacun sa carrière. Je ferai tout mon possible pour aider le club. On va vivre de très belles choses ensemble. »
Le Malien explique qu’il n’a jamais hésité sur sa destination et que rejoindre Monaco était son objectif : « Plusieurs clubs étaient intéressés, mais je ne voulais que Monaco. J’ai rapidement dit à mon agent (Raquel Rosa) de ne pas discuter avec les autres équipes et de se concentrer sur l’ASM. » Un intérêt qui date du début de l’été mais pourtant, Camara n’est arrivé qu’en août à l’ASM, ce qui semble contredire quelque peu la version de Paul Mitchell, qui expliquait que Camara n’avait été disponible que tardivement.
« En concertation avec le RB Salzbourg, nous avons décidé de ne pas prendre de risques jusqu’à mon transfert, a-t-il précisé. Je n’ai joué aucun match cet été, le dernier datait de début juin avec la sélection malienne mais je m’entraînais fort. Je ne suis pas encore au top de ma forme. Cela ne saurait tarder », avant d’ajouter que Monaco était « l’endroit idéal pour ma progression ».
« Je veux que mes adversaires respectent le club que je représente »
À peine arrivé, Camara s’est imposé en taulier au milieu de terrain et surtout dans le vestiaire. Un leadership naturel qui s’est manifesté partout où il est passé : « J’ai été capitaine de la sélection nationale U17 avec qui j’ai gagné la CAN. Pareil avec les U20. (…) À Salzbourg, Jesse Marsch m’a dit : « Mo, même si tu ne portes pas le brassard, tu es notre capitaine. » Ça m’a donné encore plus envie de dépasser mes limites. »
Et à Monaco, Camara ne se cache pas davantage : « Je parle positivement avec mes coéquipiers, je les place sur le terrain. C’est mon rôle. Je suis au bon endroit pour bien diriger l’équipe. Parfois, c’est difficile, on est à fleur de peau dans les moments couperets. Mais je comprends la frustration. Il faut rester positif et encourager, afin que la prochaine passe ou le prochain tir soit réussi. »
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D’un naturel très calme, Camara se décrit lui-même comme « une bête qui ne se laisse pas faire » lorsqu’il entre sur le terrain : « Je veux que mes adversaires respectent le club que je représente. On ne peut pas toujours gagner, mais il faut en avoir la volonté. Pour cela, l’équipe doit être unie, titulaires comme remplaçants. Sans mes coéquipiers, je ne suis pas grand-chose. Ils vont m’aider à progresser. En retour, je mettrai toutes mes qualités au service de l’équipe. Je me dévoue à faire briller ce blason. »
Cela s’est d’ailleurs vu contre le Paris Saint-Germain (le 28 août) où il a été élu homme du match : « Lorsque tu joues contre des grands, tu dois montrer que tu l’es aussi. C’est ma mentalité. Tu dois te faire respecter. Je n’ai aucun complexe devant les trois que j’ai nommés. La peur est la première limite d’un être humain. Il s’agissait de ma première titularisation. Toute mon aventure à l’AS Monaco dépendait de ce choc. Il fallait faire une bonne prestation. »
Camara remercie les supporters monégasques
Une mentalité de gagnant qui ne peut que plaire à des supporters qui veulent voir des joueurs se donner à fond pour leur équipe. Et ceux de Monaco semblent avoir déjà adopté Camara : « Ça me touche énormément. La façon dont ils m’aiment et me poussent… C’est trop pour moi. L’émotion est forte. Je ne peux que les remercier. Je ferai tout mon possible pour les rendre heureux. »
Même si cela relève a priori de l’anecdote, le fait que certains supporters monégasques souhaitaient la venue de Camara pour remplacer Tchouaméni émeut le milieu de terrain de l’AS Monaco : « J’ai su que des fans avaient demandé ma venue. Ça m’a fait plaisir. C’était une source de motivation puisque signer à Monaco était ma volonté. C’est l’un des plus grands clubs français. »
