C’est une période sombre qu’évoque Claude Puel dans son autobiographie Libre parue le 13 octobre. La légende de l’AS Monaco (602 matchs – 4 titres) dénonce la corruption qui a gangréné le football français dans les années 1990, incarnée par Bernard Tapie lorsqu’il dirigeait l’Olympique de Marseille. Les langues se sont rarement déliées du côté de Monaco, qui en a aussi été victime, à l’exception d’Arsène Wenger et d’Emmanuel Petit. Puel reproche à certains de ses coéquipiers d’avoir fait le jeu de l’OM lors de la saison 1991-1992.
« En 1992, on a perdu le titre face à Marseille. Arsène Wenger avait décidé de changer l’équipe, je n’en comprenais pas la raison. J’apprenais alors que certains de mes coéquipiers n’avaient pas joué franc jeu, qu’ils avaient été incités à lever le pied durant certains matchs, peut-on lire. J’avais une telle confiance en mes partenaires, nous avions vécu tant d’émotions, de moments de solidarité et de partage. Ce fut une énorme désillusion, un sentiment de trahison, une profonde blessure qui me marquera à jamais. »
Si les noms en question n’ont jamais été donnés, de forts soupçons entourent trois joueurs dans cette affaire pour laquelle il n’y a jamais eu d’enquête judiciaire. La corruption de l’OM, en revanche, avait bien été attestée et condamnée lors de l’affaire VA-OM, en 1993.