Ce lundi, le Ballon d’or 2022 a été remporté par l’attaquant du Real Madrid, Karim Benzema. Au classement figurent également trois anciens joueurs de l’AS Monaco. Kylian Mbappé (Paris SG), qui arrive en sixième position, est l’ancien Rouge et Blanc le mieux classé de cette édition. Fabinho (Liverpool) et Bernardo Silva (Manchester City) se hissent respectivement en 14e et 22e positions.
Les apparitions de joueurs évoluant à l’AS Monaco dans le classement du Ballon d’or sont plutôt exceptionnelles et aucun joueur ne l’a jamais remporté en jouant pour le club de la Principauté. Mais si l’on ouvre le spectre, on peut tout de même dénombrer 33 joueurs qui ont été classés au fil des ans, que ce soit avant, pendant ou après leur passage sur le Rocher. Et même un vainqueur, puisque George Weah a reçu cette distinction en 1995, lorsqu’il évoluait au Milan AC. Retour sur ces Monégasques qui ont pu prétendre à ce titre honorifique de meilleur joueur du monde.
Amoros, le plus proche
Si les années ont pu altérer le souvenir de Manuel Amoros avec le maillot à la diagonale, c’est l’occasion de rappeler l’excellent joueur qu’il a été, tant à Monaco qu’en Équipe de France. En 1986, Amoros s’impose comme l’un des meilleurs joueurs du monde. La reconnaissance vient surtout de la Coupe du monde 1986, au Mexique, où il est élu meilleur latéral et deuxième meilleur joueur derrière l’inévitable Diego Maradona. Un niveau de performance qui lui permet d’atteindre la 4e place au Ballon d’or 1986. Aucun Monégasque ne fera mieux, même s’il faut souligner que les joueurs non-européens n’étaient pas inclus à cette époque.
Manuel Amoros au Ballon d’or
1986 : 4e ex-æquo (Monaco)
1987 : 12e ex-æquo (Monaco)
La touche anglaise
En 1987, Monaco se met à l’heure anglaise et enregistre les renforts de Mark Hateley et Glenn Hoddle. Deux gros coups réalisés par les dirigeants monégasques de l’époque puisque les deux joueurs sont récupérés au Milan AC et à Tottenham et sont précédés d’une belle réputation sur le continent. Pour leur première saison, l’ASM remportera le titre de champion de France 1987-1988. Mais des deux anglais, seul Glenn Hoddle fera véritablement chavirer la Principauté, lui qui est considéré par beaucoup aujourd’hui encore comme le meilleur joueur ayant porté le maillot rouge et blanc.
Les deux seront classés au Ballon d’or 1987, mais paradoxalement, c’est Mark Hateley qui finira devant son compatriote, en 14e position. Pour Glenn Hoddle, ce sera l’unique fois de sa carrière et il ne fera pas mieux qu’une 30e place.
Marc Hateley au Ballon d’or
1984 : 23e (Portsmouth/Milan AC)
1985 : 34e ex-æquo (Milan AC)
1987 : 14e ex-æquo (1987, Milan AC/Monaco)
Glenn Hoddle au Ballon d’or
1987 : 30e ex-æquo (Tottenham/Monaco)
LES ÉTOILES BLEUES
À l’instar de Manu Amoros en 1986, l’Équipe de France va aussi être utile à deux Monégasques pour intégrer la liste du Ballon d’or. Le sacre des Bleus lors de la Coupe du monde 1998 va permettre à Fabien Barthez d’acquérir une dimension internationale, lui qui brille déjà avec Monaco en championnat et en Europe. Une consécration pour celui qui est considéré comme l’un des meilleurs gardiens du monde et qui se hisse au 14e rang du Ballon d’or 1998. En 2000, il montera de deux crans, grâce à son titre de champion de France et bien sûr l’Euro 2000 avec les Bleus. Mais cette fois, il sera accompagné de David Trezeguet.
Fabien Barthez au Ballon d’or
1998 : 14e (Monaco)
2000 : 12e ex-æquo (Monaco/Manchester United)
David Trezeguet au Ballon d’or
2000 : 22e ex-æquo (Monaco/Juventus)
2001 : 12e (Juventus)
L’anomalie 2004
La saison 2003-2004 de l’AS Monaco est une saison à part, jalonnée des exploits que l’on connaît en Ligue des Champions. Ceux-ci ouvriront la porte pour le Ballon d’or 2004 à Ludovic Giuly et à Fernando Morientes pour la seule et unique fois de leur carrière. Mais sans inscrire de nouvelles liges palmarès, difficile de pouvoir s’approcher de ce trophée aux éclats dorés. Morientes montera jusqu’à la 17e place tandis que Giuly sera classé 24e.
Fernando Morientes au Ballon d’or
2004 : 17e ex-æquo (2004, Monaco/Real Madrid)
Ludovic Giuly au Ballon d’or
2004 : 24e ex-æquo (Monaco/Barcelone)
La rédemption de Falcao
Le goleador colombien s’impose comme l’un des tous meilleurs attaquants du monde au début des années 2010. Des performances qui se traduisent dans le classement du Ballon d’or 2012, où il grimpe jusqu’au cinquième rang alors qu’il évolue avec l’Atlético Madrid. L’année suivante, et après son transfert en Principauté, il se classera 11e. Puis viennent les galères. Une grave blessure en janvier 2014 suivie de deux saisons en prêt en Angleterre où rien ne fonctionne.
En 2016, Falcao revient à Monaco pour se relancer et la pari va s’avérer payant. Le Colombien soulève le trophée de la Ligue 1 le 17 mai 2017 et termine meilleur buteur du club cette saison-là (30 buts). Falcao embraye la saison 2017-2018 avec des stats folles, ce qui lui vaudra de retrouver une place dans la liste du Ballon d’or en 2017. Il terminera seulement 24e mais l’essentiel était ailleurs.
Radamel Falcao au Ballon d’or
2012 : 5e (Atlético de Madrid)
2013 : 11e (Atlético de Madrid/Monaco)
2017 : 24e (Monaco)
L’éclair Mbappé
Kylian Mbappé n’a pas le temps. Le joueur formé au club, lancé en Ligue 1 à 16 ans en décembre 2015 contre Caen, va exploser au cours de la saison 2016-2017. Il signe des performances remarquées et remarquables, notamment en Ligue des champions contre Manchester City et Dortmund et va remporter son première championnat avec l’ASM. À l’issue d’une saison de tous les records, il intègre l’Équipe de France en même temps qu’il est transféré au Paris Saint-Germain. Pour sa première saison complète, il va frapper très fort en se classant 7e du Ballon d’or 2017.
Kylian Mbappé au Ballon d’or
2017 : 7e (Monaco/Paris SG),
2018 : 4e (Paris SG)
2019 : 6e (Paris SG)
2021 : 9e (Paris SG)
2022 : 6e (Paris SG)
Les autres Monégasques au ballon d’or
Enzo Scifo : 17e (1993, Torino/Monaco)
Jürgen Klinsmann : 6e ex-æquo (1994, Monaco/Tottenham)
Victor Ikpeba : 32e (1997, Monaco)
James Rodriguez : 8e (2014, Monaco/Real Madrid)
