Nice-Matin a consacré une pleine page à Guillermo Maripan dans son édition du jour. Un entretien au cours duquel le Chilien évoque à la fois son parcours et la saison actuelle de l’AS Monaco. Celle-ci pourrait basculer en cas de contre-performance contre l’Étoile Rouge Belgrade ce jeudi en Ligue Europa : « C’est une rencontre décisive, charnière. On joue au football pour ce genre de matchs. On a notre destin entre nos mains. Avec une victoire, on est assuré d’avoir la seconde place. On doit prendre ce match avec beaucoup de sérieux pour l’emporter chez nous. Je veux dire aux supporters qu’on va tout donner pour se qualifier. On a besoin de leur soutien. »
Monaco se retrouve dans une situation délicate mais elle détient les clés de son avenir européen. À cet égard, le club de la Principauté peut aussi regretter les occasions ratées, et le défenseur central sa tête hors cadre contre Ferencvaros en toute fin de match alors qu’il était dans une position favorable pour marquer et donner la victoire à son équipe : « Elle n’est vraiment pas passée loin. À ce moment-là, j’étais seulement focalisé sur le fait de l’emporter. Ce sont mes coéquipiers sur le banc qui m’ont rassuré et m’ont dit au coup de sifflet final que le résultat de l’autre match nous était favorable. »
Face à l’Étoile Rouge, Maripan s’attend à une rencontre âpre sur le plan physique : « C’est une équipe qui met beaucoup d’intensité dans son jeu, qui peut jouer dur parfois. Il va falloir être très fort dans les duels, répondre présent défensivement. » Mais cela ne dérange pas le défenseur de la Roja, qui aime l’engagement : « J’adore ça. Les duels, j’ai ça dans le sang. J’aime batailler, être dur sur l’homme, imposer ma force et ma grinta surtout lors des matchs à enjeux comme celui-là. »
Il faut apprendre à mieux gérer les temps faibles
Si Maripan essaie parfois de déstabiliser un attaquant par le verbe, qui fait partie « des armes d’un défenseur » et qu’il essaie de transmettre cet aspect de son jeu à ses coéquipiers afin de « rendre la vie la plus difficile possible aux attaquants », force est de constater que l’ASM est parfois encore fragile sur le plan mental : « On doit gagner en régularité du début à la fin d’un match et d’une rencontre à l’autre. Cela passera par le travail et le bon état d’esprit. Si tu veux être au top du top, tu dois être en mesure d’enchaîner les performances de haut niveau. C’est un cap qu’il nous reste à franchir. »
Avec pour exemple les trous d’airs contre Angers le week-end dernier et des erreurs qui ont remis leur adversaire en selle : « Quand tu offres une possibilité à l’adversaire, tu lui donnes de la confiance. Toi, tu en perds en peu. Les matchs sont faits de ce genre de moments. Il faut apprendre à mieux gérer collectivement ces temps faibles. On a su réagir en deuxième mi-temps et marquer deux buts pour l’emporter. » Mais Maripan veut voir plus loin et dominer pleinement ses adversaires : « On peut s’améliorer sur ce point. On doit être capable d’être agressif pendant 90 minutes. On doit faire peur à nos adversaires, leur montrer qu’il n’est jamais facile de nous affronter. »