L’AS Monaco a changé son fusil d’épaule cette saison pour ce qui concerne sa réserve avec la création du Groupe Élite, qui ne prend plus part aux compétitions françaises. La dernière semaine a marqué un cap important dans la progression de ce groupe dirigé par Damien Perrinelle, avec les débuts tant attendus au sein de la Premier League International Cup. Pascal de Maesschalck, le numéro 1 de la formation au sein de l’AS Monaco, est revenu sur celle-ci sur le site foot-national.com. Pour celui qui est Directeur du développement des jeunes joueurs, jouer à Manchester et Arsenal ont été des expériences très enrichissantes pour les joueurs de l’Academy.
« C’est la première fois pour nous que nous avons vu jouer nos joueurs dans un stade prestigieux, avec beaucoup d’histoire. En l’occurrence, Old Trafford, a-t-il déclaré. Mais aussi avec un public. Il y avait 10.000 spectateurs. C’est une expérience assez importante de jouer dans une telle ambiance hostile. Car le public était évidemment contre nous. Lorsqu’on jouait nos rencontres amicales ou même celles de la saison passée en championnat, le coach pouvait se faire entendre. Et dans cette ambiance, ce n’était pas possible ! »
De Maesschalck a expliqué que l’ambiance à Old Trafford apportait des données supplémentaires dans la gestion d’un match et la prise d’initiative pour les joueurs : « À Manchester, c’était vraiment leur match (aux joueurs, ndlr), c’était à eux de prendre la décision sur le terrain. Les joueurs doivent être autonomes sur le terrain, ils doivent connaître le jeu et prendre la décision ensemble pour gagner le match. Mais c’était aussi nouveau pour notre entraîneur Damien Perrinelle, dont c’est la première saison en tant que numéro un. C’est également un apprentissage pour lui. »
De Maesschalck constate une plus grande exigence de jeu
Jusqu’à présent, le Groupe Élite n’avait pris part qu’à des matchs amicaux, à l’exception du match à la Al Abtal Cup, face à une faible opposition du club saoudien des White Falcons. Pourtant, les joueurs ont jusqu’à présent bien répondu dans l’intensité : « Durant ces fameux amicaux, les statistiques GPS des joueurs étaient plus intensives que celles de la saison dernière en National 2. (…) Les derniers instants contre Arsenal représentent bien cela : nous avons réduit le score à 2-1 à un quart d’heure de la fin, et c’est devenu très tendu. Mais de manière sportive ! (…) Quant à notre préparation, on travaille ici avec des principes de jeu. On répète et on enchaîne les entraînements, quelque soit l’adversaire. »
Pour le directeur du développement des jeunes joueurs, Arsenal, malgré la défaite, peut désormais être considéré comme le match référence pour les jeunes Asémistes : « Nous étions très contents après la victoire contre Manchester, où nous avons franchi un véritable cap. Et avec la rencontre contre Arsenal, nous avons appris qu’il fallait conserver ce même plan de jeu en étant plus précis et plus rapide dans la prise de décision. Surtout face à ce genre d’adversaires qui réfléchissent et agissent aussi très vite sur le terrain. Une prise de décision plus rapide est le principal axe de travail à venir pour les joueurs et le coach, selon moi. Il faut désormais prendre le match d’Arsenal comme référence, et essayer de copier l’intensité à l’entraînement. »
Cela n’empêche pas de jouer des équipes françaises : « Tout ce qu’on prend maintenant est un enrichissement footballistique. On parle des deux matchs en Angleterre, mais on a aussi joué précédemment contre la Sampdoria (Italie), Midtjylland (Danemark), aux Pays-Bas, … C’est tellement important pour nous de jouer contre différentes cultures, afin de préparer nos jeunes. On n’oublie pas non plus de se frotter à des clubs français. Ça a été le cas contre Grasse (National 2), Cannes (National 3) mais aussi la réserve de Lille (National 3), avec quelques joueurs qui n’évoluent pas beaucoup avec les professionnels. C’était d’ailleurs un match très dur. Peut-être le plus dur pour nous cette saison. »
Pour De Maesschalck, l’ASM a fait le bon choix en sortant sa réserve du National 3 : « Mais globalement, j’aime ce que nous sommes en train de faire, avec la perspective de jouer à la fois des académies en Europe, des clubs avec une bonne réputation en France et de bons clubs amateurs dans la région. Je pense que l’on peut vraiment créer un programme pour travailler sur toutes les compétences qu’un jeune joueur doit acquérir. Aujourd’hui, en 2022, on ne peut pas négliger la data. Les données GPS veulent dire quelque chose pour nous. On peut comparer les statistiques de cette saison avec celles de la saison précédente en National 2 et constater qu’il y a une autre exigence de jeu. »