Ce mardi, Ismail Jakobs va disputer une rencontre décisive avec le Sénégal face à l’Équateur en vue d’une qualification pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde. Le latéral gauche, au centre d’un imbroglio administratif à seulement quelques heures du début de la compétition pour son équipe, a finalement bien pu disputer les deux premières rencontres et même être décisif contre le Qatar, avec une passe sur corner. Le joueur de l’AS Monaco s’était confié au site getfootballnewsfrance.com sur son récent changement de nationalité sportive.
« C’est une décision qui vient du cœur quand on choisit de représenter le Sénégal, a avoué Jakobs. Ce n’est pas une décision contre l’Allemagne. Le Sénégal est le pays de mon père et j’ai ressenti beaucoup d’amour de la part du pays et des gens. C’est très spécial de représenter le Sénégal. Ce n’est pas comme en Allemagne, où lorsque vous quittez l’équipe nationale, vous n’êtes plus qu’un joueur de club. Au Sénégal, tout le monde soutient l’équipe nationale. Peu importe où vous jouez en club. C’est vraiment agréable. »
L’ancien joueur de Cologne totalise désormais quatre sélections avec les Lions de la Teranga mais ses deux premières se sont déroulées sur le sol français, en septembre : « Les joueurs m’ont dit que lorsque nous jouons au Sénégal, c’est incroyable, mais même lorsque nous avons joué à Orléans, il y avait 10 000 personnes et c’était incroyable. Je voulais aussi me rapprocher du pays de mon père. Maintenant, je vais aller au Sénégal plus souvent. »
Krépin Diatta expliquait que le groupe sénégalais appréciait parler le wolof, même si la langue officiel du Sénégal reste le Français. L’occasion pour Jakobs de s’y mettre, ce qui ne sera pas pour le desservir à Monaco : « Je prends des cours de français, et je m’améliore déjà. Tout le monde parle bien anglais, y compris l’entraîneur. Quand il y a des réunions en français, je les comprends. Ce n’était pas un problème d’adaptation. Sadio Mané a dit qu’il allait m’aider pour le français et moi pour l’allemand. Il m’a beaucoup parlé. En arrivant ici, tout le monde était gentil et c’était facile de se connecter. »
Philippe Clement comme Aliou Cissé
Jakobs a également eu un mot sur son sélectionneur, Aliou Cissé, et affirme ne pas être trop dépaysé, avec des principes similaires à ce qu’il peut voir à Monaco : « C’était un joueur dur et c’est un entraîneur dur. Je pense qu’il a une philosophie similaire à celle de Monaco : il veut une équipe physique. L’entraînement est très dur. En dehors du terrain, c’est un type sympa. L’entraîneur veut gagner la Coupe du monde. Il est très ambitieux. »