Dans son édition du jour, le journal L’Équipe a consacré une double-page au renouveau d’Aleksandr Golovin. Le milieu de terrain russe a joué 30 des 31 matchs de l’AS Monaco cette saison, et n’en a loupé qu’un seul pour cause de suspension (contre Strasbourg lors de la 1re journée). Freiné par les pépins physiques, Golovin doit cette transformation au travail personnalisé du staff avec lui : « Il y a quinze mois, on s’est réunis avec Philippe Clement, explique James Bunce, le directeur de la performance. « Golo » était trop souvent blessé et ratait de nombreux matches. Il a fallu le sensibiliser sur l’importance de travailler plus et autrement, tout en prenant son temps, pour le rendre plus solide et plus consistant. »
James Bunce révèle qu’il a fallu faire un véritable travail pour l’accompagner sur ce chemin et dans cette progression : « On l’a éduqué sur sa nutrition, sa récupération. Le virage a été de le sensibiliser sur l’importance de ce travail de renforcement et de prévention pour le protéger des blessures et le renforcer. Tout est parti de là. » Et pour l’Anglais, les résultats sont là : « Golo est aujourd’hui l’un des joueurs les plus athlétiques, pas seulement à Monaco mais en Ligue 1, ce qui lui permet de ne pas seulement se concentrer sur son jeu offensif. Il peut sprinter durant tout un match pour se replier. »
« Maintenant c’est l’un des premiers à la salle de gym pour faire les exercices. »
Philippe Clement, à propos d’Aleksandr Golovin
Mais pour arriver à un tel résultat, il faut également que cela passe par une prise de conscience du jour, indispensable, ce qui a été le cas : « C’est un joueur intelligent, il a pris cet entretien et cette décision très au sérieux. On a décidé de lui construire un corps solide, on l’a poussé, on a programmé ses journées, ses semaines, ses mois, on lui a construit un corps pour qu’il puisse multiplier les sprints, les changements de rythme. (…) Il a beaucoup travaillé en salle de gym. Il travaille dur, il prend son temps, et aujourd’hui il est capable d’enchaîner trois matches en huit jours. »
Son entraîneur, Philippe Clement, abonde dans le même sens que James Bunce : « Physiquement, ce n’est plus le même. Maintenant, c’est l’un des premiers à la salle de gym pour faire les exercices. Il a senti qu’il était un nouveau joueur grâce à ça et son moteur lui permet de faire ce qu’il fait maintenant. Avant, il n’avait pas ce moteur, il devait choisir ses moments. Sa grande différence, c’est la fraîcheur qu’il garde tout au long du match sans avoir besoin de récupérer. Tous les défis qu’on lui a soumis depuis un an, il les a tous relevés. »
