En conférence de presse, Philippe Clement attend de pied ferme cette équipe de Lorient qui a tenu en échec l’OM la semaine passée : « Je n’ai jamais peur et je ne veux pas de joueurs qui ont peur. Nous avons beaucoup de respect pour les adversaires mais c’est important de connaître leurs faiblesses et aussi leurs points forts. Lorient n’a pas besoin de beaucoup d’occasions. Ils peuvent être très efficaces dans les transitions. Il faut pouvoir bien gérer ces situations et attaquer l’adversaire pour gagner mais en restant organisé. »
Cette équipe lorientaise a été critiquée de manière véhémente par l’entraîneur de Marseille, Igor Tudor, qui n’a pas apprécié le style à son goût trop défensif. Clement ne partage pas cet avis : « On ne doit jamais critiquer quelqu’un pour un certain style, tout le monde fait le travail pour gagner des matchs. C’est différent de l’agressivité pour blesser des joueurs. Quand tu fais des choses tactiquement, avec un bloc bas ou un bloc haut, ça reste un style pour gagner des matchs et je ne critique pas ça. On le voit beaucoup dans ce championnat et c’est difficile de casser le mur chaque week-end. »
Clement a plus travaillé défensivement qu’offensivement
Pour revenir sur son équipe, Clement a bien sur regretté les errements défensifs de l’équipe contre Nantes, mais il pointe davantage des erreurs individuelles que collectives : « Défendre ce n’est jamais seulement avec la défense et le gardien. On a besoin de tous les joueurs pour ça et les derniers matchs nous avons surtout encaissé des buts sur les phases arrêtées. Nous n’avons pas donné beaucoup d’occasions à Nantes. Mais ils ont été très efficaces et on ne peut pas dire que c’était une erreur de gardien dans ce match. Nous avons perdu un duel aérien et le deuxième but c’était un attaquant fatigué qui a oublié son marquage. C’est une erreur individuelle et non un problème structurel. »
L’entraîneur monégasque explique que son travail s’est surtout concentré sur l’aspect défensif lors des dernières semaines : « On travaille beaucoup sur le placement, l’agressivité, les duels en un contre un. Je suis quelqu’un qui veut jouer pour gagner, qui travaille beaucoup les automatismes, les courses, mais aussi défensivement. Les derniers mois, je peux vous dire qu’on a plus travaillé défensivement qu’offensivement. Mais ça doit rester équilibré. Si on ne travaille que défensivement, on risque d’oublier les choses qui vont bien offensivement dans l’équipe. C’est un point qu’on doit améliorer. »