Cette fois, Monaco n’y est plus. Les hommes de Phiilppe Clement se sont fait rosser par Montpellier à domicile (4-0) lors de la 33e journée, sous un temps pluvieux et triste, à l’image de cette équipe de la Principauté. Alors qu’une réaction d’orgueil était attendue, voire même promise par l’entraîneur de l’ASM, le terrain a délivré une tout autre vérité, celle d’une équipe une fois de plus à la rue. Les Monégasques ont pourtant essayé des choses, dans le premier quart d’heure de la rencontre, et ont tenté à trois reprises de tromper leur ancien coéquipier, Benjamin Lecomte, désormais dans les cages montpelliéraines. Edan Diop, a notamment vu sa frappe terminer dans les bras du portier héraultais (9e).
Un feu de paille qui n’a pas duré et Montpellier a profité des largesses défensives de l’ASM. Alors qu’il cristallise les critiques, Alexander Nübel a d’abord réalisé un arrêt décisif, comme lorsqu’il a remporté son face-à-face contre Nordin (14e). Mais l’attaquant montpelliérain a pris sa revanche avant la demi-heure de jeu, en ouvrant le score d’une frappe de l’entrée de la surface, après s’être joué d’un Fofana apathique et fautif sur sa relance (0-1, 28e). Monaco a bien essayé de réagir mais s’est ouvert aux quatre vents et a énormément souffert face aux transitions de Montpellier. Wahi, n’a pas réussi à attraper le cadre alors qu’il s’était glissé entre Maripan et Disasi (45e).
Mené, Monaco n’a plus réussi à se montrer dangereux, étalant une nouvelle fois son incapacité chronique à construire ses actions lorsqu’il ne s’agit pas de transitions. Philippe Clement, agacé, a bien tenté de changer les choses, en faisant entrer Ben Seghir, Diatta et Jakobs, mais c’était peine perdue. Nübel a retardé l’échéance et réalisé deux parades (48e, 52e) mais Monaco a fini par prendre l’eau et se noyer en quelques minutes. Wahi a donné le tournis à Matsima avant de décaler Maouassa qui a frappé fort pour faire le break (0-2, 65e). Nordin a inscrit un doublé (0-3, 72e) et Mavididi a parachevé le succès des siens, après avoir profité d’une défense aux abois (0-4, 79e). La sentence aurait pu être encore plus infamante, si Valère Germain n’avait pas vu son but refusé pour une faute sur Matazo (90e).
Il va falloir se poser les bonnes questions du côté de l’ASM. Tant du côté de l’entraîneur, spectateur d’une équipe sur laquelle il n’a plus la moindre influence, que du côté des joueurs et supposés « cadres » qui savent leurs jours sur le Rocher comptés. L’AS Monaco creuse encore. Il y a quelques semaines, le club de la Principauté pensait avoir fait le plus dur vis-à-vis de ses poursuivants, pour assurer au minimum une quatrième place. Aujourd’hui, elle est loin d’être sécurisée, surtout que les confrontations directes avec les équipes de derrière arriveront en mai et que l’ASM va les aborder en pleine crise de confiance. Ce qui est sûr et certain, c’est qu’il faut désormais oublier la Ligue des champions et le podium. Ce groupe n’en a certainement pas les épaules.
Photo : AS Monaco