À quatre match de la fin de saison, Myron Boadu a peut-être (enfin) lancé la sienne. Titulaire pour la deuxième fois de la saison seulement contre Angers, l’attaquant néerlandais a inscrit son troisième but de la saison. Pour cela, Boadu a aussi profité des circonstances avec la mise à l’écart de Wissam Ben Yedder et de la volonté de chambouler la hiérarchie de la part de Philippe Clement, après deux grosses défaites : « En début de semaine dernière, le coach a pris la parole et nous a dit que chacun de nous avait une chance de jouer. Il nous a dit que les meilleurs à l’entraînement joueraient contre Angers et j’ai su saisir ma chance. »
Si Boadu a su profiter de l’aubaine, il n’a pas souhaité s’exprimer d’avantage sur la mis à l’écart de son capitaine : « Wissam est un joueur important pour nous. Il garde notre soutien. Mais tout ce qui se passe dans le vestiaire reste dans le vestiaire. » Cette fois, contre Lille, c’est une suspension pour accumulation de cartons jaunes qui privera Ben Yedder de la rencontre, ce qui devrait permettre à Boadu d’enchaîner une deuxième titularisation de rang : « Le coach me dit de rester moi-même et de ne pas trop réfléchir. (…) L’année dernière, j’ai marqué quelques buts qui ont permis à l’équipe d’obtenir de bons résultats. Je n’ai pas joué autant que j’aurais aimé cette saison, mais j’ai pris ma chance quand j’ai eu l’opportunité dimanche. »
Pour ce choc face à Lille, Monaco va surtout vouloir consolider son avance pour cette quatrième place. Une victoire permettrait notamment à Monaco de prendre huit points d’avance : « C’est un match important car on veut les garder derrière nous. Il restera trois matchs à jouer et tout peut se passer. Si l’on gagne, on aura une avance intéressante pour garder cette quatrième place, mais il ne faudra pas non plus s’endormir et se croire arriver, car cela peut te tuer. » Quant au podium, Boadu ne veut pas s’avouer vaincu : « On doit regarder match par match. On a six points de retard et rien n’est impossible. Notre destin pour finir sur le podium n’est pas entre nos mains mais on ne peut jamais dire jamais. »