On attendait forcément beaucoup de ce duel, entre deux équipes qui sont habituées à faire trembler les filets adverses autant que leurs défenses sont perméables. Si le match aller s’était soldé par un spectaculaire (4-3), cette fois, rien n’est passé dans ce triste match nul entre Monaco et Lille (0-0), et la montagne a accouché d’une petite souris. Pas la faute aux défenses qui ont cadenassé la rencontre mais plutôt aux attaques sans inspiration et brouillonnes, aussi bien du côté asémiste que chez les Dogues. Dans les rangs monégasques, il manquait du monde (Ben Yedder, Maripan, Camara) et Clement a dû composer avec les forfaits de dernière minute de Volland et Diatta.
L’entraîneur belge a poursuivi le travail initié la semaine précédente contre Angers, en proposant à nouveau un 3-4-2-1 mais sans rencontrer le même succès que face à la lanterne rouge. Monaco a essayé, pourtant, dans la première demi-heure, a montré des intentions, s’est porté vers l’avant pour contraindre cette équipe lilloise, mais n’a pas réussi grand chose. Une animation offensive balbutiante à laquelle s’est ajouté ce dimanche un déchet technique beaucoup trop important pour espérer mieux et faire mal à la formation nordiste. De la justesse, Youssouf Fofana en a montré sur ce qui constituera la seule véritable occasion pour les Rouge et Blanc, lorsqu’il a trouvé Boadu en profondeur dans la surface, mais le Néerlandais a échoué devant Chevalier (34e).
La seconde période sera également pauvre en occasions et ce sont les hommes de Paulo Fonseca qui ont eu les meilleures chances. Quelques minutes après l’heure de jeu, tout s’est enchaîné pour les Lillois qui ont mis Nübel au travail. Weah (64e) et Bamba (66e, 69e) par deux fois, ont obligé le portier allemand à s’employer et celui-ci a fait preuve d’autorité quand Monaco en avait vraiment besoin, avant que le ballet approximatif ne reprennent son cours jusqu’au coup de sifflet final. L’entrée de Breel Embolo, qui retrouvait les terrains pour la première fois depuis le 19 mars, a apporté du poids en attaque et l’attaquant suisse aurait même pu bénéficier d’un pénalty, mais elle n’a pas non plus permis à Monaco de se montrer dangereux.
Si la rencontre entre Monaco et Lille n’a pas rempli toutes ses promesses, l’ASM s’en tire à bon compte, en gardant cinq points d’avance sur son adversaire du jour. Avec trois matchs encore à jouer, les hommes de Philippe Clement ont peut-être signé le résultat qui leur permettra de conserver la quatrième place en fin de saison. Ce n’était pas l’objectif initial en début de saison, mais c’est tout ce qui maintient Monaco en vie aujourd’hui.
Photo : AS Monaco