Contre Rennes, Monaco a connu une nouvelle désillusion (2-0), celle de trop sans doute et celle qui devrait mettre un coup d’arrêt à ses aspirations européennes. Pour la première fois depuis longtemps cette saison, l’ASM n’a plus son destin en main pour jouer une coupe d’Europe l’an prochain. La déroute de ce samedi au Roazhon Park a fait chuter le club de la Principauté à la sixième place, un point derrière Lille, vainqueur de Nantes (2-1) de justesse, et à égalité de points avec leur adversaire du soir, mais avec une bien moins bonne différence de buts (+29 contre +13).
Dans cette rencontre où seuls les 400 supporters présents en parcage ont été au niveau dans les rangs asémistes, les hommes de Philippe Clement ont eux été plus bas que tout et n’ont jamais fait illusion, hormis lors des cinq premières minutes. Ils ont affiché une apathie que l’on a que trop vu depuis deux mois et qui les a perdus dans les confrontations directes, lorsqu’il était nécessaire de prendre les points en vue de la Ligue des champions. L’ASM est entrée en décomposition depuis deux mois et il aurait été illusoire de croire à une autre issue à Rennes, car ces choses-là ne se règlent pas du jour au lendemain, comme l’avait reconnu Breel Embolo avant la rencontre.
Ces dernières semaines, Philippe Clement avait tenté de faire réagir ses hommes, en multipliant les réunions avec un Paul Mitchell sur le départ. Il a tenté de les bousculer pour créer un déclic sur le plan mental, a changé son système en revenant à une défense à cinq pour essayer de les rassurer dans le jeu après des déculottées mémorables contre Lens (3-0, le 22 avril) et Montpellier (0-4, le 30 avril). Cela a marché le temps de deux matchs, puis la lente agonie a repris. À Rennes, il est repassé sur un 4-2-3-1 plus conventionnel, mais le système importe peu quand les hommes sont défaillants.
Monaco a laissé croire qu’ils allaient défendre leur peau sur ce choc en Bretagne, en se portant devant le but rennais rapidement, en essayant de se projeter rapidement. Mais il ne s’agissait là que d’apparences et Rennes a vite repris la main sur cette rencontre. Monaco n’a dû son salut qu’aux arrêts précieux de Nübel, qui ont retardé l’échéance en première période. Lors du second acte, la formation asémiste n’a rien proposé, à l’exception d’une frappe d’Embolo en fin de rencontre, et les buts inscrits par Majer (1-0, 52e) et Gouiri (2-0, 73e) n’ont provoqué aucune réaction dans les rangs monégasques. Il n’est pas dit qu’il y en aura une dans une semaine contre Toulouse.
Photo : AS Monaco