Décrié pour les mauvais résultats, Philippe Clement sait que sa place en Principauté est loin d’être assurée. Si l’entraîneur de l’AS Monaco veut redresser la barre, il veut aussi voir des joueurs concernés, à l’image de Krépin Diatta lors de son interview après Rennes : « C’est bien que les joueurs prennent leurs responsabilité. C’est une histoire ensemble, avec des moments très bien en décembre, janvier et février, avec les meilleurs résultats en France. Après, c’était moins stable et c’est bien que tout le monde prenne ses responsabilité. Car c’est maintenant le match-clé et le moment décisif pour prendre ce ticket pour l’Europe. »
Si un succès ne permettra pas nécessairement à Monaco d’obtenir une place européenne, Clement veut y croire et espère que son équipe saura rééditer la même performance qu’à l’aller contre Toulouse : « On ne peut pas être seulement positif, on doit dire les choses quand ça ne va pas, comme je l’ai toujours fait. C’est maintenant qu’on doit prouver nos qualités. On ne peut pas forcer les choses individuellement, on doit faire les choses bien ensemble, comme les joueurs l’ont montré à l’aller, ce qui était un des matchs les plus aboutis de la saison. On doit montrer que l’on peut refaire un match comme celui-là. »
« L’avenir d’un entraîneur, c’est toujours le prochain match »
Si Monaco venait à échouer dans sa quête, Clement vivrait cela comme un échec. Mais pas question pour lui d’en endosser seul la responsabilité : « C’est un échec collectif, pas seulement personnel. C’est une histoire ensemble mais je suis convaincu que l’on va prendre le ticket pour l’Europe. » Et il ne s’inquiète pas pour son avenir : « Ce n’est pas important. Toute ma concentration est sur le match de Toulouse. Récemment, nous avons parlé du futur, moins les dernières semaines car il y avait des choses plus importantes. Moi je veux donner toute mon énergie pour le club et mes joueurs. L’avenir d’un entraîneur, c’est toujours le prochain match. »
Si Monaco traverse une période trouble, Clement a souvent été mis en première ligne, alors que Paul Mitchell se fait discret dans les médias à l’approche de son départ. Cela ne gêne pas le Belge : « Je n’ai pas de problème pour être au devant des barricades et expliquer les choses, c’est aussi mon rôle. Ça prend de l’énergie mais c’est mon rôle et c’est important d’expliquer bien les choses. Nous sommes tous des gens très ambitieux. C’est maintenant à nous de prouver sur le terrain. On peut parler beaucoup mais la vérité, c’est sur la pelouse. »