Face à une formation messine venue en Principauté en voulant à tout prix éviter de prendre la foudre, ce sont deux éclairs de génie d’Aleksandr Golovin qui ont tiré Monaco du bourbier.
TOPS
Aleksandr Golovin
Monaco lui doit ce succès. Il a certes traversé la première période en ayant beaucoup de mal à se mouvoir entre les lignes messines bien plus resserrées et efficaces que la ligne Maginot, mais il a obtenu la première grosse situation monégasque et mis à contribution Oukidja (16e). Au bijou de Camara, il a répondu de la plus belle des manières (42e) avant d’inscrire un second but sur un coup franc direct (55e), même s’il a peut-être été un peu plus en réussite face à un portier adverse qui a semblé apeuré au moment de plonger. Quelques bons décalages ou bonnes passes.
Youssouf Fofana
L’international français a été au four et au moulin lors de cette rencontre et il est d’ailleurs celui qui a touché le plus de ballons (126). En première période, il s’est partagé le travail défensif avec Camara, notamment lorsqu’il fallait redescendre en tant que troisième défenseur axial. Cela ne l’a pas empêché de peser dans l’orientation du jeu et de délivrer quelques caviars pour Balogun, hors jeu (22e), ou pour Camara (25e). Précieux aussi défensivement, surtout pour couper quelques trajectoires. Une belle performance même s’il y a toujours chez lui ce petit déchet, dans la passe ou dans les frappes, qui vient gâcher un peu l’ensemble.
Krépin Diatta
Sur le papier, Diatta a évolué comme latéral droit mais en réalité, l’animation offensive monégasque, combinée à un bloc messin extrêmement bas, l’ont porté très haut sur le terrain. Il semble en tout cas s’épanouir davantage dans ce rôle et a réalisé une solide prestation. De bons centres, de bons dribbles (4/5 réussis) et de bonnes feintes pour se jouer d’Udol ou Sabaly dans son couloir. Il ne lui a manqué que d’être décisif.
Maghnes Akliouche
Son entrée dans le cœur du jeu a donné beaucoup plus de peps à Monaco, qui n’était pas très emballant en première période. Elle n’était d’ailleurs pas illogique puisque son habileté technique s’est avérée bien plus utile dans cette configuration que celle plus limitée de Camara. La différence a été très nette et a coïncidé avec la meilleure période monégasque en termes d’occasions dans le jeu. Impliqué sur trois frappes, dont une (63e) qui a mis le gardien messin en difficulté. Il s’étoffe et prend de plus en plus d’initiatives, ce qui n’est pas une mauvaise chose, bien au contraire.
FLOPS
Wissam Ben Yedder
De sa première période, où il a erré tel un fantôme au sein la défense messine en espérant un décalage qui n’est jamais venu, il n’y a rien de bon à en retenir. Ce n’est pas pour autant qu’il a abdiqué et l’entrée d’Akliouche et le desserrement du bloc adverse lui ont donné un peu plus de latitude, qu’il a tenté d’exploiter par quelques déviations pour ses partenaires ou par une frappe puissante mais peu dangereuse pour Oukidja (84e). C’était un peu mieux mais ça reste une prestation largement insuffisante.
Folarin Balogun
Comme Ben Yedder, il n’a pas été à la fête dans cette rencontre et il a dû attendre la 68e minute pour pouvoir frapper au but, même s’il se déchire sur un face-à-face en première période avant d’être signalé en position de hors-jeu (22e). Contrairement à son compère en attaque, il a pu davantage peser sur la défense adverse grâce à son jeu dos au but et on a pu le voir par intermittence dans cette rencontre. En revanche, impossible pour lui ou presque de pouvoir prendre la profondeur pour faire parler sa vitesse de pointe tant Metz défendait bas. Il échoue à quelques centimètres de reprendre le centre-tir de Minamino (75e) mais difficile de lui reprocher quoi que ce soit tant le ballon a fusé.
Mohamed Camara
Volontaire et généreux dans ses efforts, le Malien n’a pas toujours été en réussite. Il a quelques fois aidé la défense en redescendant bas et en coupant quelques trajectoires, mais on l’a vu jouer très haut et se projeter régulièrement vers l’avant, ce que fait habituellement Fofana. Il s’est notamment retrouvé en excellente position de un contre un face à Oukidja mais a tergiversé (25e). De bons jaillissements par moments mais des pertes de balles dont une qui a réveillé quelques huées dans les travées du Louis-II.