Contre Montpellier (2-0), l’AS Monaco a renoué avec le succès après deux rencontres sans gagner. Poussifs, les Rouge ont assuré l’essentiel pour conserver leur place sur le podium et reprendre du terrain à Nice.
Si Adi Hütter tente de conserver son sourire et sa bonhomie devant les caméras, son discours s’est quelque peu durci depuis plusieurs semaines, en même temps que la production de son équipe a commencé à faiblir. Satisfait d’avoir pris trois points ce dimanche contre Montpellier, il n’a pas hésité à qualifier la prestation des siens d’« horrible » en première période et a affirmé que les discussions allaient avoir cours à La Turbie dans la semaine. Ce qui a gêné le technicien autrichien, principalement, c’est la porosité défensive de son équipe, qui a concédé trois grosses situations en contre au cours du premier acte, et qui s’en est tirée presque miraculeusement sans encaisser le moindre but.
Ce qui aurait aussi pu déplaire à l’entraîneur monégasque, c’est le train de sénateur imprimé par son équipe sur la rencontre. Mais ce n’est pas pour autant que celle-ci a été dépourvue en occasions de but. Après une première banderille posée par Balogun (6e), les Monégasques ont rapidement ouvert le score dans cette rencontre, grâce à un Minamino opportuniste pour reprendre une frappe puissante de Vanderson repoussée par Lecomte (9e). La réponse montpelliéraine, en contre, ne s’est pas fait attendre avec un face-à-face remporté par Köhn devant d’Al-Tamari, qui avait déjoué la couverture de Vanderson (15e). Une minute plus tard, la défense asémiste prenait de nouveau feu avant que Maripan ne réalise un retour salutaire (16e).
À plusieurs reprises, les Monégasques n’étaient pas loin de se faire rejoindre au tableau d’affichage, mais il y a toujours eu une jambe ou un pied pour annihiler les tentatives adverses (30e, 34e). Une fois la menace éloignée du but de Philipp Köhn, les Monégasques sont revenus des vestiaires avec l’envie de faire le break, mais les tentatives asémistes, notamment celle de Golovin sur le poteau (60e), se sont révélées infructueuses. L’expulsion de Kouyaté (69e) pour une semelle sur la cheville de Minamino n’a pas particulièrement aidé les Monégasques à conforter leur avance. Ce sont même les Montpelliérains qui auraient pu revenir, mais Al-Tamari n’a pas obtenu de pénalty (78e), pas plus qu’il n’a vu sa frappe aller inquiéter Köhn, renvoyée par la tête de Singo (86e).
La délivrance est arrivée à la toute fin, avec un Ben Yedder qui a profité d’une passe maladroite en retrait pour subtiliser le ballon à Savanier et aller tromper Lecomte (90e+2). La deuxième période a davantage plu à Hütter, et il est plutôt regrettable de n’avoir pas vu Monaco prendre le large plus tôt et se rassurer. Car c’est bien de ça dont il s’agit : retrouver des certitudes dans le jeu pour pouvoir le déployer. Hütter en a bien conscience depuis plusieurs semaines et ses conférences ont tendance à pointer de plus en plus fréquemment les difficultés rencontrées en match. Mais un peu moins les solutions mises en places pour changer la donne. Assurément un axe pour progresser.