La première moitié de saison est proche de se terminer et celle que l’Olympique Lyonnais a vécue aurait tout pour faire un bon film. Du rachat du club par l’Américain John Textor aux restrictions imposées par la DNCG cet été et finalement levées début décembre, de l’imbroglio sur le transfert d’Ernest Nuamah, des renvois de Laurent Blanc et de Fabio Grosso sur le banc, du caillassage du bus des joueurs à l’occasion du déplacement lyonnais à Marseille, tout dans la saison de l’OL a des allures de cauchemar. Car cela se traduit évidemment dans les résultats du club, qui occupe la dernière place du championnat, avec seulement 10 points et deux victoires en 15 matches.
La semaine dernière, les Rhodaniens, dont le destin a été confié à Pierre Sage au moins jusqu’à la fin de la phase aller, ont fait un pas en avant dans cette lutte pour le maintien qui risque de les occuper longtemps cette saison. En battant Toulouse nettement (3-0) grâce à un triplé de son capitaine Alexandre Lacazette, l’OL se reprend et revient à deux longueurs de Lorient, qui occupe la place de barragiste. Depuis trois rencontres et l’intérim de Sage, il y a un léger mieux dans le contenu et un peu plus de cohérence sur le plan tactique, même si celle-ci ne s’est vue que modérément dans les résultats, avec deux défaites contre Lens (2-3) et Marseille (0-3). Ce qui démontre que Lyon est encore bien loin d’être tiré d’affaire.
Le joueur à surveiller
Alexandre Lacazette
Auteur d’une excellente saison l’an dernier pour son retour au sein de son club formateur (27 buts en 35 matches), Lacazette a subi la première moitié d’exercice catastrophique de l’OL, même s’il a lui aussi affiché un niveau et une apathie inquiétants. Mais la semaine dernière, contre Toulouse, l’attaquant s’est rappelé au bon souvenir de tous en inscrivant un triplé, ce qui le place à six buts cette saison, soit autant que Wissam Ben Yedder, le meilleur buteur de l’ASM actuellement. Ses qualités pour prendre la profondeur ou à jouer dans les petits espaces font de lui un attaquant dont il faut toujours se méfier.