L’AS Monaco va poursuivre sa route en Coupe de France. Les hommes d’Adi Hütter sont venus à bout de Lens lors d’une séance de tirs au but interminable (2-2, 6-5 aux t.a.b.). Malgré deux buts d’avance, signé Ben Yedder et Akliouche, les Monégasques ont été rejoints par des Lensois entreprenants et qui auraient certainement mérité mieux.
Privé de nombreux joueurs, Adi Hütter était limité dans ses options, tout particulièrement en défense et ce malgré l’arrivée récente de Thilo Kehrer. Mais le technicien autrichien a sans doute pu se consoler en se disant que Franck Haise sur le banc d’en face éprouvait les mêmes tracas. Contrairement au coach artésien, Hütter, lui, n’a pas vraiment eu besoin de changer son schéma tactique pour aligner un 3-4-1-2, avec Folarin Balogun et Wissam Ben Yedder en pointe, soutenus par Maghnes Akliouche. La ligne défensive était un peu plus expérimentale avec Soungoutou Magassa axe droit, comme cela avait été le cas à Toulouse, et Kehrer axe gauche pour sa première titularisation, pour entourer Guillermo Maripan.
Le plan a plutôt bien marché au début pour l’ASM, qui a poussé les Lensois à la faute. Pressants dès l’entame, les Monégasques n’ont pas perdu de temps pour ouvrir le score. Au bout de 30 secondes, Ben Yedder a sanctionné une perte de balle nordiste et une passe pour personne de Sotoca pour marquer d’une frappe à l’entrée de la surface, laissant Samba sans réaction (0-1, 1re). Une autre récupération a amené un second but, mais avec cette fois un peu plus de passes, et en particulier une belle ouverture de Youssouf Fofana en direction de Kassoum Ouattara, dont le centre fort a traversé la surfce avant d’être repris victorieusement par Akliouche pour faire le break (2-0, 21e).
Le clin d’oeil du destin pour Magassa
Avec cette avance relativement confortable, on a cru l’espace d’un instant que cette rencontre allait être une promenade de santé pour l’ASM, mais elle a vite pris une autre tournure. Passée la demi-heure de jeu, Monaco a beaucoup trop reculé et laissé Lens s’approcher de son but, avec notamment une première frayeur lorsqu’un centre dangereux de Sotoca n’a pas pu être repris par Elye Wahi (35e). Lens reprenait alors la main sur le match et la réduction de l’écart par Maouassa à la fin du premier acte (2-1, 43e) a donné le ton de ce à quoi allait ressembler le second : un long calvaire pour les Rouge et Blanc. Dominés dans tous les compartiments de jeu, les joueurs de la Principauté ont tenté de repousser péniblement les nombreuses vagues lensoises jusqu’à craquer peu après l’heure de jeu, lorsque Sotoca a trompé Majecki (2-2, 62e).
Sans jamais avoir la maîtrise lors de la seconde période, et avec une seule occasion avec Ben Yedder (87e), il était devenu impossible pour Monaco d’envisager écarter Lens de sa route autrement que par une séance de tirs au but. Celle-ci a été à la fois très incertaine et de qualité globalement médiocre techniquement. Fofana, Vanderson et Boadu ont notamment raté leurs tentatives tandis que Majecki a repoussé celles de Diouf et Thomasson et vu sa barre le supplée face à Fulgini et Medina. Et comme un symbole, c’est Soungoutou Magassa qui a délivré l’ASM d’une séance qui devenait vite interminable. L’an dernier, le milieu reconverti défenseur avait manqué sa tentative contre Rodez et précipité l’élimination des siens. Cette fois, il a qualifié l’ASM.
