Youssouf Fofana est dans le dur depuis quelques rencontres et sa prestation contre Le Havre confirme sa forme plongeante.
FLOPS
Youssouf Fofana
L’international français est sans doute bien malheureux d’avoir inscrit un but contre son camp ce dimanche. Il ne se comprend pas avec son gardien, qui était prêt à se saisir du ballon, mais son geste n’était pas le bon dans cette situation. Mais ce seul incident ne doit pas non plus faire oublier la prestation une nouvelle fois douteuse de Fofana. Épaulé par Golovin pour sécuriser l’entre-jeu, le milieu de 24 ans n’a pas été très performant dans ce domaine, avec beaucoup de pertes de balles (17), à cause d’un jeu long trop approximatif, et il a même affiché une certaine fébrilité dans ses interventions. Conscient d’avoir trois créateurs autour de lui, il n’a quasiment jamais percuté ou apporté le surnombre.
Philipp Köhn
Il serait injuste de remettre l’entière responsabilité du but encaissé sur les épaules de Fofana. Un gardien doit aussi s’imposer dans sa surface et faire parler son autorité. Il en a visiblement manqué, quand bien même semblait-il sur la trajectoire et prêt à se saisir d’un ballon sans gros danger, et la mauvaise communication avec son coéquipier a offert un but au Havre. Dommage, car il n’y avait jusqu’alors rien à redire à sa prestation sérieuse. Vigilant notamment pour repousser un corner rentrant de Joujou (39e).
Aleksandr Golovin
Le Russe avait sorti une grosse performance au Vélodrome mais sa prestation du jour a donné une certaine résonance aux mots d’Adi Hütter prononcés avant le match : Golovin est un numéro 10 et non un numéro 6. Dans un rôle un peu hybride, il s’est énormément démené mais à l’exception du but où il bénéficie du bon travail de sape de Diatta, il n’a quasiment jamais réussi à se montrer tranchant dans ses passes, avec beaucoup de déchet. Il a perdu énormément de ballons (22), même s’il en a gratté quelques-uns (10), mais il a été malmené dans le duel (5/14 gagnés). On attend forcément beaucoup plus de lui dans une rencontre verrouillée.
Ismail Jakobs
Quelques bons jaillissements en début de match, avec notamment deux centres, avant de s’éteindre complètement. Alors que l’axe du terrain était cadenassé, on aurait pu espérer un apport plus massif de la part des pistons et on a davantage vu Vanderson à droite que lui. Défensivement, il y a peu de gestes à mettre à son crédit : il a certes remporté 6 duels sur 11, mais n’a récupéré que deux ballons, quand Vanderson en a repris 11. Le coup franc de l’égalisation havraise a trouvé son origine sur une faute qu’il a commise.
Eliesse Ben Seghir
Hütter l’adore et l’a lancé contre la formation normande alors même qu’il n’avait que quelques minutes dans les jambes. Un pari osé mais pas payant. Toujours séduisant avec le ballon, il a réussi quelques coups d’éclat, à l’image de sa passe laser en direction de Wissam Ben Yedder (43e), mais il n’a que trop rarement déstabilisé le bloc havrais. Globalement, on l’a senti assez peu en jambes, avec un manque de rythme évident. Remplacé par Diatta (57e), qui gratte le ballon à l’origine de l’ouverture du score et qui a apporté de la verticalité. Une bonne entrée.
TOPS
Maghnes Akliouche
Le milieu offensif a perdu des ballons un peu trop facilement parfois, c’est vrai, et il a surtout une occasion en or en première période où il échoue devant Desmas (13e), mais il a été finalement un des rares Monégasques à créer du déséquilibre au milieu du bloc adverse et à ajouter un peu de vitesse à une équipe qui en manquait cruellement. Après avoir été alerté par Golovin, il a parfaitement servi Wissam Ben Yeder en une touche pour signer sa deuxième passe décisive de la saison (63e). Pas parfait en tout, mais les satisfactions ont été rares ce dimanche…
Mohammed Salisu
Une prestation solide de la part du Ghanéen, qui avait expliqué en avoir encore sous la pédale avant la rencontre. Il n’a pas laissé sa part au chien et a été solide dans le duel (14/19 remportés), et a réussi trois tacles et deux interceptions. Il est le Monégasque qui a touché le plus de ballons (104), prenant une part active dans le travail de relance. Il ne s’est pas caché et a adressé près de 30 passes en direction du dernier tiers adverse, avec un taux de réussite de 80%. Une performance rassurante mais l’équipe adverse n’avait pas un goût prononcé pour l’attaque non plus.