Davantage critiqué cette saison pour ce qu’il ne sait pas faire, à savoir marquer, plutôt que félicité pour ce qu’il sait faire d’admirablement bien, c’est-à-dire défendre, le Nice de Francesco Farioli a réussi à se lâcher cette semaine en calant quatre buts à Montpellier en Coupe de France (4-1). Un succès qui permet aux Aiglons de poursuivre leur aventure en quarts de finale, contrairement à l’ASM, piteusement éliminée par Rouen. Pour autant, les buts restent rares du côté du voisin, surtout en Ligue 1, avec seulement 20 réalisations en autant de matches, soit une moyenne d’un but par match et une des pires attaques du championnat. Mais avec 11 buts encaissés et 13 clean sheets en championnat, le bloc niçois reste l’un des plus efficaces en Europe cette saison.
Adi Hütter a reconnu que l’équipe du Gym était l’une des meilleures formations européennes dans l’aspect défensif et cela sera un aspect à déjouer pour lui et ses hommes, ce qu’il n’étaient pas parvenus la faire à l’aller (défaite 0-1). Mais bloc bas ne signifie pas forcément que les Aiglons ne sont pas prêts à aller chercher haut leurs adversaires. Nice est, avec Monaco et Montpellier, l’une des équipes qui réalise le plus de pressings intenses dans le dernier tiers adverse, de même qu’elle rivalise avec l’ASM dans le cadre des expected goals hors pénalty (26 contre 25,8), ce qui montre que son problème réside davantage dans sa capacité à concrétiser qu’à se créer des occasions.
La forme niçoise est cependant un peu moins bonne en ce moment, avec une victoire sur trois en championnat. Le Gym s’est fait surprendre par Rennes (2-0) et n’a battu Metz qu’à la faveur d’un penalty très généreux (1-0). Lors de la précédente journée, l’étonnant choc face au troisième, Brest, a donné un (0-0) peu emballant mais très pointu sur l’aspect tactique. À domicile, en revanche, les hommes de Farioli sont en forme avec six victoires de rang. Il faut remonter à 1988 pour trouver une série encore plus longue (9).
Le joueur à surveiller
Youssouf Ndayishimye
Depuis son arrivée lors du mercato hivernal 2023, le milieu de terrain burundais s’est rapidement rendu indispensable. Dans le collectif de Farioli, il est le garant de l’équilibre du bloc niçois, évoluant comme sentinelle devant la défense. Outre sa capacité à combler les brèches et à être efficace à la récupération, l’ancien de l’Istanbul Basaksehir peut aussi être un vrai bulldozer au pressing. En plus d’être polyvalent, comme il l’a montré à Brest en évoluant en tant que défenseur axial droit.