L’AS Monaco n’a pas été capable de confirmer sa victoire sur la pelouse de Nice et a concédé sa sixième défaite de la saison face à Toulouse (1-2), dimanche. Ça ne va pas beaucoup mieux à l’ASM.
Il n’y avait donc pas grand-chose à retenir de la victoire monégasque à Nice, hormis la seule satisfaction immédiate de battre le voisin et rival dans un derby chaud et à enjeu. Peut-être pensait-on que cette victoire étriquée, obtenue avec le mental et les tripes, aurait eu quelque chose de fondateur et qu’elle pouvait propulser l’ASM sur ce dernier tiers de la saison. La défaite ce dimanche contre Toulouse a fait retomber le club de la Principauté dans ses travers. Les Monégasques ont très rapidement eu une première occasion (2e), gâchée par un Folarin Balogun noyé dans le doute depuis plusieurs semaines. Et puis plus rien si ce n’est un manque évident d’envie, d’intensité.
Les Monégasques ont fini par concéder l’ouverture du score et cela leur pendait au nez. Mais loin d’être dépassés collectivement, même s’ils ont été bien pressés par des Toulousains qui n’ont jamais hésité à aller chercher dans le camp des Rouge et Blanc, c’est sur un coup franc qu’ils se sont fait avoir, et quel coup franc ! Roublard, Vincent Sierro l’a joué à l’intox à Philippe Köhn, trop avancé et qui ne couvrait pas son côté gauche (0-1, 41e). Un but ridicule et qui a de quoi plonger dans l’embarras le portier suisse, dont les interventions s’étaient pourtant avérées sérieuses jusqu’alors.
Sortie à la mi-temps sous les huées d’un Louis-II dégarni mais qui a su se faire entendre, la formation asémiste est revenue des vestiaires avec la volonté de mettre le pied sur le ballon et sur le champignon. Monaco s’est retrouvé par séquences mais c’est aussi avec grâce à un coup de billard entre deux défenseurs toulousains que Maghnes Akliouche a pu égaliser (1-1, 48e). Les hommes d’Adi Hütter ont poussé et ont eu d’autres opportunités pour faire le break mais sans succès. Après un sursaut de dix minutes, d’orgueil probablement, la léthargie est revenue à l’heure de la sieste dans les rangs monégasques et la frappe de Magri (57e) et le poteau de Mawissa (60e) n’ont pas permis de les sortir de leur torpeur.
Monaco avait laissé passer sa chance quand Toulouse a su saisir la sienne dans la dernière partie du match. Sur un autre coup de pied arrêté, un corner cette fois, les Violets ont trompé Köhn pour la deuxième fois par Logan Costa (1-2, 70e), après que Folarin Balogun a laissé passer le ballon devant lui et que Youssouf Fofana ait lâché le marquage du défenseur cap-verdien. Apathique, Monaco n’a jamais été en mesure de revenir dans la partie et concède une nouvelle défaite. Avec seulement deux succès en huit matches toutes compétitions confondues depuis la reprise, les hommes d’Adi Hütter confirment leur mauvaise passe et surtout leurs difficultés à trouver un supplément d’âme dans les rencontres qui présentent un enjeu moindre. Sauf que pour atteindre ses objectifs, Monaco ne pourra pas se contenter de cette approche. À ce titre, la rencontre de dimanche prochain face à Lens peut être vue comme une bonne chose. À condition de la gagner.