L’AS Monaco a parfaitement géré le retour de la trêve internationale, avec un festival offensif contre Metz (5-2), samedi. Balogun a notamment marqué un doublé en fin de match.
Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas vu un Monaco aussi à l’aise offensivement, et surtout qu’on ne les avait pas vus se mettre en action aussi rapidement. Avant la trêve, ils s’étaient fait surprendre dès le coup d’envoi par Lorient. Cette fois, les Rouge et Blanc ont rapidement donné le ton de la rencontre. Après une première occasion pour Vanderson repoussée par Oukidja (3e), l’ASM a vite ouvert son compteur grâce à une réalisation de Takumi Minamino (1-0, 4e). Le Japonais, servi en pleine surface par Eliesse Ben Seghir, s’est rapidement retourné pour tromper le portier messin, abusé également par ce ballon légèrement dévié par une jambe d’un coéquipier.
Mais les hommes d’Adi Hütter, sentant la fébrilité dans les rangs adverses ont continué de pousser plutôt que d’attendre la réponse messine. Sur un pressing diablement efficace, Maghnes Akliouche a récupéré le ballon au milieu de terrain et s’est offert un but en solitaire en allant prendre Oukidja à contre-pied et faire le break (2-0, 10e). Un départ en boulet de canon qui n’en est pas resté là, puisque Vanderson trompait à son tour la vigilance du portier adverse d’une reprise de volée sur une galette parfaitement dosée de la part d’Aleksandr Golovin (3-0, 16e). Après seulement un quart d’heure de jeu, la messe était déjà dite en faveur de l’ASM, qui a pu davantage laisser venir.
Balogun, joie mesurée
Dans une rencontre à 100 à l’heure, Metz avait tenté d’exploiter les espaces laissés par la défense asémiste mais sans parvenir à concrétiser, alors que Singo et Majecki se sont montrés vigilants (7e, 13e). Et l’ASM ayant décidé de cogner fort, les Grenats ont eu rapidement le tournis. Le début du second acte a débuté avec la même fièvre et aurait pu donner un quatrième but si Candé n’avait pas eu un peu de réussite en évitant de peu un but contre son camp après un beau mouvement collectif entre Bn Yedder, Akliouche, Ben Seghir et Minamino (49e). La réussite des Messins sur l’instant a cependant été compensée dans le dernier quart d’heure lorsque Folarin Balogun a poussé Oukidja à la faute et contré une tentative de talonnade du gardien lorrain (4-0, 76e).
C’est quand on pensait que l’ASM allait se diriger vers une victoire très tranquille que le FC Metz s’est réveillé. Monaco a connu quelques minutes d’inquiétude en encaissant des buts de Diallo, très remuant depuis son entrée à la 24e minute (4-1, 78e) et d’Ibou Sané (4-2, 84e). Un doublé de Balgoun mettra définitivement le club de la Principauté en prolongeant un corner d’Akliouche de la tête (5-2, 87e). Le buteur américain, régulièrement critiqué pour ses prestations depuis plusieurs mois n’a pas exulté, loin de là, après avoir marqué son premier doublé avec la diagonale, visiblement mécontent d’avoir débuté la rencontre sur le banc. « Je ne suis pas déçu, mais j’attends plus de moi et au prochain match j’espère faire mieux. » L’ancien Rémois le sait, il faudra élever son niveau de jeu alors que Breel Embolo était pour la première fois de la saison sur le banc de touche, de retour après sa grave blessure.
Monaco provisoirement deuxième
Grâce à ce succès, l’ASM prend provisoirement avec deux points de plus la deuxième place à Brest, qui doit affronter Lorient dimanche, et est assuré de rester sur le podium à la fin de cette journée. Même s’ils n’ont pas réussi à garder leur cage inviolée, les Rouge et Blanc reprennent des couleurs au niveau de la différence de buts (+14). De quoi lancer idéalement ce sprint final qui s’annonce palpitant et serré. Contrairement à la saison dernière, l’ASM semble un peu plus confiante sur ses chances de terminer deuxième, l’objectif du club annoncé du club désormais, même si ses lacunes ont été encore visibles contre une faible équipe messine. La semaine prochaine, la réception de Rennes constituera un morceau d’un autre acabit pour l’ASM. Mais ce sera aussi l’occasion de faire un gros coup et de marquer les esprits. Chiche ?