Après plus du trois quart de la saison à se courir après, Monaco et Brest vont pouvoir entamer leur explication finale ce dimanche (17h05), au stade Francis-Le Blé. Pour l’ASM, cette 30e journée est l’occasion de frapper un grand coup.
L’AS Monaco n’a occupé la deuxième place du championnat qu’à une seule reprise cette saison, lors de la première journée de championnat. Statistique un peu étonnante s’il en est, surtout que l’ASM a été plus longtemps en tête du championnat (7 journées) qu’à la place du dauphin. En revanche, elle occupe désormais la troisième sans discontinuer depuis la 23e journée, quand dans le même temps Brest occupe la deuxième depuis le 22e rendez-vous de la saison. Ce second rang, l’ASM le convoite depuis un long moment maintenant, depuis que ses rêves de titre se sont fracassés au Parc des Princes en novembre dernier. Elle a été pendant une longue période la propriété de l’OGC Nice, qui a vu sa dynamique s’inverser aussi vite que la neige fond au soleil, mais incapable d’en profiter, Monaco a laissé Brest s’y installer et croire dur comme fer à un avenir européen.
Désormais, il n’est plus question de simplement y croire pour le club du Finistère, dont la présence en Coupe d’Europe la saison prochaine ne devrait pas faire l’objet du moindre doute. Il en sera probablement de même pour Monaco, mais l’ambition des hommes d’Adi Hütter se porte sur la Coupe aux grandes oreilles, rendant impératif une victoire contre Brest. Un point sépare l’ASM de son concurrent direct, à l’avantage des Bretons, et le choc de ce dimanche pourrait constituer un épilogue s’il venait à mal tourner pour les Monégasques. En cas de victoire, il permettrait néanmoins de placer l’ASM dans les meilleures dispositions possibles pour atteindre son objectif. Alors, inévitablement, cette rencontre a aussi une petite odeur de poudre et les Pirates n’ont pas attendu le début de la semaine pour y mettre le feu.
S’estimant lésés par l’arbitrage lors de leur défaite contre Lyon, l’Amiral-directeur sportif Grégory Lorenzi et le Capitaine-entraîneur Éric Roy, qui président à la destinée du vaisseau brestois, ont immédiatement laissé entendre que leur présence en Coupe d’Europe déplaisait en haut lieu et que l’arbitrage contre l’ASM serait suffisamment orienté pour tenter de faire couler leur embarcation. Une façon de mettre la pression sur les instances et l’arbitre de la rencontre et de faire monter la température avant cette rencontre ô combien importante. Côté monégasque, pas de commentaires sur ces histoires d’arbitrages, puisque pour Hütter, « chaque équipe a été impliquée dans des situations défavorables cette saison. »
Sur le Rocher, on l’assure, on ne regarde pas la concurrence on se concentre sur le match à venir. De son côté, Adi Hütter doit aussi maintenir son groupe sous pression. Il sera privé d’Aleksandr Golovin jusqu’à la fin de la saison, alors que le SB29 était l’une des victimes préférées du Russe et il faudra espérer que les Rouge et Blanc ne soient pas plus longtemps privés de l’efficacité de Wissam Ben Yedder, muet depuis sept rencontres. En cas de besoin, l’entraîneur autrichien a aussi des atouts et prévoit déjà une rotation en attaque alors qu’il faudra enchaîner trois matches en sept jours. Ce devrait être normalement l’occasion de revoir pour de bon Breel Embolo. En espérant que cela aide Monaco à mettre les voiles vers la Ligue des champions.