On joue la 85e minute au stade Francis-Le Blé. Monaco mène de deux buts devant Brest et semble se diriger vers un succès heurté mais mérité. La tension croissante sur le terrain en cette fin de rencontre n’a pas changé les plans d’Adi Hütter, qui, pour contrer le temps fort brestois, a voulu proposer un dernier casse-tête à son homologue Éric Roy, en faisant rentrer simultanément Wissam Ben Yedder et Breel Embolo. Pour ce dernier, l’émotion est palpable, malgré l’ambiance hostile qui descend des tribunes brestoises. Ces quelques minutes en remplacement d’un Folarin Balogun en difficulté, ont été la lumière au bout du tunnel.
Victime à l’entraînement d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit le 7 août dernier, alors qu’il était en train de se remettre d’une autre blessure au genou, Embolo a enfin reporté la tunique à la diagonale ce dimanche 21 avril. 323 jours après, la délivrance. On l’avait quitté le 3 juin 2023 sur une cuisante défaite contre Toulouse (1-2), sanctionnant une fin de saison honteuse, quand lui avait maintenu le cap. Si Monaco s’en est plutôt bien tiré sans lui, son absence a forcément pesé lourd dans la saison asémiste.
3⃣2⃣3⃣ jours en @Ligue1UberEats sans Breel Embolo c'est long… très long !
— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) April 21, 2024
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Après 10 mois et 18 jours à manger son pain noir, Embolo était enfin là, attendu de tous « Je suis très heureux de retrouver le groupe dans une dynamique comme celle-ci. Je me sens bien depuis un moment, il y avait une procédure à respecter. J’ai travaillé dur pour être une option supplémentaire lors des derniers matchs », a-t-il indiqué en zone mixte après la rencontre face à Brest. « Je me suis senti bien, j’attendais mon retour depuis quelques semaines. (…) J’ai essayé d’apporter le petit plus mais je voulais surtout profiter. »
Alors que l’ASM est privée de Golovin jusqu’à la fin de la saison, de Ben Seghir pour une durée indéterminée en attendant le verdict de la commission de discipline, et puisque Balogun et Ben Yedder sont muets, le retour d’Embolo tombe donc à pic. Il faudra d’abord retrouver du rythme avant de pouvoir vraiment aider son équipe dans son objectif de Ligue des champions, mais il se sent prêt à l’accompagner : « On va aller jusqu’au bout, on sait que nous n’avons pas encore obtenu ce que nous voulons. Il y a encore du travail, c’est une semaine déterminante. On va prendre match par match et tout gagner. » Pour Embolo et pour Monaco, il n’est jamais trop tard.
