Trois jours après son succès à Brest, Monaco reçoit Lille ce mercredi (21h), dans le cadre de son match en retard de la 29e journée, pour espérer faire un grand pas en avant vers la Ligue des champions la saison prochaine.
Ces dernières semaines, les vidéos des exploits européens monégasques ont foisonné sur les réseaux sociaux. Real Madrid, Borussia Dortmund, ou encore Chelsea, à l’occasion des dates anniversaires, pour rappeler parmi les plus belles pages de l’histoire du club en Ligue des champions. La dernière en date, c’était il y a 7 ans, lors de la saison 2016-2017. Après cette campagne, l’ASM en a connu deux autres, désastreuses à chaque fois. Puis plus rien. Troisième tour préliminaire, barrage, Ligue Europa, mais depuis bientôt six ans, la Coupe aux grandes oreilles s’est systématiquement refusée au club de la Principauté. Sauf que cette année 2024, qui verra le club fêter ses 100 ans en août, semble être enfin la bonne. Rien n’est encore fait, mais l’ASM est assurément sur le bon chemin.
La mission des Monégasques est tout de même un peu moins ardue que les années précédentes. D’abord parce qu’un ticket supplémentaire a été alloué au championnat de France par l’UEFA et qu’une troisième place permettra une qualification directe pour la phase de poule de C1 la saison prochaine. Avec cette réforme trois ans plus tôt, l’ASM se serait bien passée des désagréments face au Shakhtar Donetsk et au PSV en août 2021 et 2022. Mais si la tâche semble un peu plus à la portée de la formation monégasque, c’est aussi parce que la concurrence est moins élevée cette saison qu’elle n’a pu l’être la saison dernière, où Lens, Marseille et Rennes étaient à un autre niveau. Cette saison, ces trois équipes sont loin du compte et pour empêcher l’ASM d’atteindre son objectif, il y a Brest. Sauf que dimanche dernier, les hommes d’Adi Hütter ont passé l’obstacle breton (2-0) et leur ont piqué la deuxième place.
« Si nous gagnons, la saison ne sera pas finie. (…) Nous pouvons faire une grande avancée mais pas plus »
Adi Hütter
Ce mercredi, c’est le LOSC qui se dresse devant les Asémistes, un adversaire d’un tout autre calibre. Mais là encore, les Rouge et Blanc ont leur destin en main. S’imposer devant les Dogues ne donnerait pas un avantage définitif à Monaco mais un tout de même très conséquent. « Ce n’est pas une finale », s’est pourtant empressé de clamer Hütter en conférence d’avant-match. Le technicien autrichien a vu son équipe subir beaucoup en première période contre Brest, et il sait qu’il ne faudra pas aborder la rencontre face à Lille la fleur au fusil. « Je veux voir de l’agressivité et de l’intensité », a-t-il prévenu. De l’agressivité, il y en a eu il y a trois jours, de celle négative et placée à mauvais escient qui a valu deux cartons rouges pour Wilfried Singo et Eliesse Ben Seghir. Les deux joueurs ne seront pas de la partie contre Lille, et ces absences s’ajouteront à celles plus longues d’Aleksandr Golovin et Ismail Jakobs.
Il faudra donc trouver la formule pour gagner, alors que Lille n’aura pas d’absence aussi impactante dans ses rangs. Pour la défense, les changements sont devenus la norme cette saison : « Nous n’avons pas toujours réussi à bien gérer cette saison, mais on a fait de notre mieux », a confessé Hütter. Pour l’attaque, pas d’inquiétude en revanche : « Nous avons toujours Akliouche, Minamino, Balogun, Embolo, Ben Yedder, Diatta. Je ne suis pas inquiet. J’espère juste trouver la bonne solution pour demain. » Si l’Autrichien parvient à la trouver, contrairement au match aller où son équipe avait été mise sous l’éteignoir par celle de Paulo Fonseca, il y aura de quoi voir les choses avec optimisme. « Si nous gagnons, la saison ne sera pas finie. (…) Nous pouvons faire une grande avancée mais pas plus », calme le coach monégasque. Gagner permettrait pourtant de reléguer Brest à cinq points et Lille à six points, avec seulement quatre matches encore à jouer. D’un point de vue comptable, l’équation est simple et pourrait donc se résumer ainsi : +3 = C1. Et il ne s’agit pas que d’un calcul de probabilité.