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Qui sont les Monégasques médaillés olympiques ?

Jeudi, Eliesse Ben Seghir s’est paré de bronze avec le Maroc dans les épreuves de football des Jeux Olympiques. Le jeune international de 19 ans n’est pourtant que le troisième médaillé de l’AS Monaco dans l’un des plus grands évènements sportifs au monde. Ce vendredi, sous les coups de 20 heures, ce nombre doublera pour passer à six, puisque Maghnes Akliouche, Soungoutou Magassa et Chrislain Matsima auront également une médaille, quel que soit le résultat en finale contre l’Espagne. Reste à savoir s’il s’agira de la plus belle et la plus convoitée, celle d’or, pour imiter leurs illustres aînés Dominique Bijotat et Victor Ikpeba, ou bien celle d’argent.

Ces deux Monégasques ont déjà touché du doigt l’or olympique. Le premier a donc été Dominique Bijotat, lors des JO de Los Angeles, en 1984. Pur produit de la formation asémiste, Bijotat sort d’une saison pleine, marquée cependant par plusieurs déceptions : la perte du championnat face à Bordeaux à la différence de buts et une défaite en finale de la Coupe de France contre Metz (0-2). À cela, il faut ajouter celle moindre de ne pas disputer l’Euro de football 1984, remporté par la France avec notamment ses coéquipiers en club Manuel Amoros, Bruno Bellone et Yvon Le Roux.

Il se consolera toutefois avec cette médaille d’or remportée en compagnie notamment de Guy Lacombe ou encore de José Touré, passé par Monaco à la fin des années 80 (1988-1990). Ce dernier, blessé pour la demi-finale contre la Yougoslavie (4-2, a.p.), permet à Bijotat d’évoluer un cran plus haut au milieu de terrain, davantage comme meneur que relayeur : « J’ai le bonheur d’avoir réussi, certainement, mon meilleur match de toute ma vie contre les Yougoslaves », confiera l’ancien Rouge et Blanc au Figaro.

Bijotat inscrira un but très rapidement dans cette rencontre : « Sur cette pratiquement première action, où je touche le ballon au milieu de terrain, une première feinte qui élimine deux joueurs, je conduis, une autre feinte, qui élimine le dernier joueur et puis après une frappe du pied gauche qui n’est pas extraordinaire mais qui est suffisamment précise, sèche, pour tromper le gardien adverse. » En finale, les Bleus d’Henri Michel domineront le Brésil de Dunga (2-0) devant plus de 100 000 spectateurs pour apporter à la France un premier succès aux olympiades.

Ikpeba pour un exploit majuscule du Nigeria

Il faudra attendre 12 ans pour voir un autre Asémiste remporter l’or aux JO, toujours sur les terres américaines. Cette fois, les olympiades se déroulent à Atlanta, en 1996, et Victor Ikpeba a traversé l’Atlantique pour représenter le Nigeria, aux côtés de quelques stars de l’époque telles que Nwankwo Kanu, Jay-Jay Okocha ou encore Taribo West. Mais le chemin pour être sacré sera tortueux et parsemé d’embûches. Dès la phase de groupes, Ikpeba et ses partenaires doivent se frotter à quelques pointures, comme le Brésil de Ronaldo, Rivaldo et Roberto Carlos. Malgré la défaite contre la Selecao (0-1), les Super Eagles passent de justesse avec six points, grâce à une meilleure différence de buts que le Japon.

La revanche n’en sera que plus belle, en demi-finales, face à cette même équipe du Brésil, qui convoite son premier sacre olympique. Si le Nigeria ouvre le score, les choses se compliquent très vite et les Brésiliens mènent rapidement 3-1. Victor Ikpeba sonne la révolte pour les siens d’une frappe parfaitement placée à l’entrée de la surface de réparation (78e) avant que tout ne bascule. Un doublé de Kanu, dont un but en or pour l’emporter (4-3), enverra le Nigeria en finale.

Un déclic, comme le révélera Ikpeba sur le site de la FIFA : « Je dirais qu’on a commencé à penser au titre après la demi-finale face au Brésil de Bebeto, Roberto Carlos et Rivaldo. Ce jour-là on est menés 3-1 puis on égalise à 3-3 pour gagner en prolongation 4-3. Dieu était avec nous (rires). » Pour le fantasque Nigérian, en tout cas, ce sacre olympique a changé beaucoup de choses : « Quand je suis revenu à Monaco, j’étais plus performant, beaucoup plus professionnel et je faisais plus attention aux détails. Il y a eu un avant et un après ma médaille d’or olympique. »

Et pour prendre la médaille d’Or, les Super Eagles battront (3-2) une équipe d’Argentine sensationnelle composée talents générationnels tels que Roberto Ayala, Javier Zanetti, Diego Simeone, Hernan Crespo, Ariel Ortga, Juan Sebastian Veron et… Marcelo Gallardo, excusez du peu ! Les Argentins, emmenés par Lionel Messi et avec Sergio Romero, qui deviendra Monégasque quelques années plus tard, prendront leur revanche sur la sélection africaine à Pékin en 2008 face à un certain… Sani Kaita, qui lui rejoindra le Rocher la semaine suivante !

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