Il y a un peu moins d’une semaine, Paris éteignait sa vasque olympique et mettait fin à ses Jeux, desquels quatre Monégasques en sont revenus médaillés. C’est maintenant à l’ASM de rallumer la flamme de ses supporters, pour une année qui se veut spéciale à plus d’un titre.
Une bulle remplie d’oxygène. C’est ainsi que l’on pourrait résumer la dernière quinzaine qui s’est écoulée, entre la fin juillet et la mi-août. Une quinzaine où des millions de Français se sont laissés porter, émerveillés, par les exploits retentissants de leurs compatriotes, et quand même un peu des autres. Une parenthèse féerique pour permettre aux polémiques, aux fractures, à la morosité du quotidien de faire un pas de côté. Une trêve appréciée. Mais sitôt la flamme soufflée, voilà qu’il faut désormais en rallumer une nouvelle, celle du foot, celle qui n’avait pas vraiment manqué après un Euro où l’on a à peine vibré. Alors bien sûr, il n’y aura pas de vasque à allumer au stade Louis-II, ni de flamme olympique, même si la vraie est passée tout à côté lors d’une halte en Principauté pendant son long périple qui l’a mené d’Olympie à Paris, mais il va y avoir quelques lumignons à rallumer dans le cœur de chaque supporter au moment où la Ligue 1 doit faire son retour.
Comme un symbole pour l’ASM, le relais s’est fait dans un stade olympique, lundi, celui de Barcelone, où des Monégasques aux jambes de feu ont donné la leçon à un grand d’Europe pour remporter un trophée. Ce n’était qu’un seul match, amical, d’une compétition qui l’était tout autant mais elle aura peut-être provoqué la première étincelle d’une saison que l’on espère flamboyante, parsemée de parties enflammées et de quelques feux d’artifice. Car cette année, l’AS Monaco va devenir centenaire et on aimerait bien la voir souffler ses bougies d’anniversaire de la plus belle des façons. Il y aura la Ligue des champions, où l’on espérera y trouver des émotions et pourquoi pas le feu sacré, celui qui a donné au club de la Principauté ses lettres de noblesse, qui a fait sa riche histoire et qui nous a fait l’aimer. Telle sera la tâche d’Adi Hütter et de ses hommes, et elle commence ce samedi, face à Saint-Étienne.
Elle sera d’autant plus importante que les doutes et le découragement ne sont jamais très loin. C’est le lot de tout supporter. L’olympiade parisienne à peine terminée, les tracas de la Ligue 1 et du quotidien sont revenus pleine balle dans les têtes des amoureux du foot. Si le stade Louis-II devrait afficher une belle affluence ce samedi, pour beaucoup, voir son équipe de cœur devant sa télé n’aura plus rien d’une évidence. Où comment passer d’une bulle enchantée à une autre qui, elle, pourrait bien finir d’exploser à force de spéculer. Pour l’amoureux de l’ASM, il faudra aussi se résoudre à voir son club vendu cette année. À qui ? On ne sait pas encore, mais « Rybo », lui, est déjà prêt à transmettre le flambeau.