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Kehrer : « On peut aller plus loin que beaucoup de gens ne le pensent »

Jeudi, l’AS Monaco retrouvera la Ligue des champions contre Barcelone. L’effectif monégasque compte peu de joueurs ayant déjà mais Thilo Kehrer dispose, lui, d’une belle expérience européenne (20 matches de C1). Le défenseur central de 27 ans parle donc en connaissance de cause de cette compétition dans l’entretien qu’il a donné à L’Équipe : « Le rythme n’est pas le même, la qualité des joueurs est supérieure : ils sont plus rapides, plus forts, plus intelligents, ils lisent mieux le jeu. Le match se décide sur des détails. »

Ces matches sont forcément spéciaux à disputer et cela commence déjà dès la préparation : « Ça commence un ou deux jours avant. Il y a une autre atmosphère. Avec tout ce qu’il y a autour, on sent que tout le monde est conscient que c’est une compétition unique : on joue le soir, il y a l’hymne, les ballons de la compétition avec lesquels tu t’entraînes les jours qui précèdent. (…) Le focus était plus grand. En même temps, il y avait de la décontraction : la sérénité de celui qui est prêt pour le moment qui arrive. Si tu y vas et que tu veux trop bien jouer le match, tu auras trop de tension et ça n’aidera pas. »

Le nouveau format « donne plus de sel »

Le n°5 de l’AS Monaco a estimé que lui et ses coéquipiers pouvaient surprendre cette année en Ligue des champions : « Je pense qu’on peut aller plus loin que beaucoup de gens ne le pensent. Après, on doit se concentrer sur des choses qui nous ont rendus forts, qui nous ont permis d’être européens cette saison. » Une façon de rappeler que le championnat reste l’objectif. Que vise donc l’ASM ? « Gagner le Championnat ! (Il éclate de rire.) Je rigole ! On ne va pas dire non, mais j’aime qu’on reste calmes. C’est bien d’avoir des objectifs élevés, d’être ambitieux, mais sans se mettre trop de pression, d’autant qu’on a une équipe encore jeune. »

Le nouveau format de la C1 semble en tout cas trouver grâce aux yeux du vice-capitaine de Monaco : « Jouer chaque équipe une seule fois, avec plus d’adversaires différents, plus de gros adversaires, ça donne plus de sel. On peut avoir plus de surprises aussi.(…) Je trouve plus difficile de préparer un match contre une équipe que tu joues plusieurs fois, parce qu’elle te connaît mieux elle aussi. Un match retour, c’est toujours un peu un jeu d’échecs. Là, on se posera moins de questions. »

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Auteur d’un bon début de saison, Kherer estime avoir encore un peu de potentiel à exploiter et n’avoir pas encore montré toutes ses qualités à 27 ans : « Je suis sur le chemin pour arriver à mon top niveau, mais je sens aussi que ce n’est pas pour tout de suite, qu’il y a encore du potentiel, une marge de progression. Je ne suis pas quelqu’un qui a commencé à jouer très tôt. De 17 ans à 19, 20 ans, j’ai fait quelques petits matches, mais j’ai dû travailler très dur pour mériter ma place en équipe pro. Et quand on est défenseur, l’âge doit être perçu différemment. Un défenseur arrive à son meilleur niveau deux ou trois ans plus tard qu’un attaquant. Donc pour moi, il faut encore attendre un peu. Mais je me sens sur la bonne voie. »

Source : L’Équipe

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