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La piste aux étoiles

La campagne européenne de l’AS Monaco s’ouvre ce jeudi, face à un quintuple vainqueur de la Ligue des champions, le FC Barcelone. Un adversaire de gala qui n’autorisera pas de mise en route laborieuse.

C’était il y a six ans. L’AS Monaco quittait la plus prestigieuse compétition européenne par la petite porte, la queue entre les jambes, battue par Dortmund (0-2), une cinquième fois en six rencontres de groupe. Qu’ils étaient loin les exploits de la saison 2016-2017 où le Monaco étourdissant de Leonardo Jardim avait envoyé valser ce même Dortmund, le Manchester City de Guardiola et bien d’autres encore. En six ans, Monaco a parcouru du chemin, un long chemin, en quête de cohérence, qu’elle a parfois eu du mal à trouver, mais depuis 2020, le processus s’est enclenché dans la bonne direction pour mener, non sans quelques difficultés, les Rouge et Blanc à cette Ligue des champions tant convoitée.

Aujourd’hui, l’AS Monaco peut enfin rejoindre une piste de danse et se déhancher furieusement avec les plus grandes étoiles de ce sport. Son carnet de bal s’est d’ailleurs joliment complété de quelques prétendants sérieux pour le titre. La première étoile qui se présentera sur le tapis vert tout neuf du stade Louis-II, Barcelone, ne brille plus vraiment au firmament. Son éclat a quelque peu pâli depuis quelques années, empêtrée dans les problèmes de toutes sortes, même si son aura continue d’irriguer le football européen par son histoire et la force de ses traditions. Après être passée tout près de l’implosion, elle retrouve maintenant des couleurs en mettant de la rigueur dans sa gestion.  

L’étoile monégasque cherche aussi à retrouver sa flamboyance après des campagnes européennes pas franchement éclatantes. Pour cela, elle dispose de quelques atouts qui peuvent la faire briller. Sa jeunesse, d’abord, incarnée par des Maghnes Akliouche et des Eliesse Ben Seghir, virtuoses prêts à faire voir leurs pas de danses satinés ou endiablés et montrer qu’ils n’ont rien à envier à ceux plus sensuels des Catalans. Son style fougueux, ensuite, influencé par la philosophie de jeu de son entraîneur Adi Hütter, quitte à paraître désorganisé, même si elle aussi a fait des efforts pour se canaliser, se structurer. Son imprévisibilité, enfin, parce que Monaco en Ligue des champions, c’est souvent tout ou rien, et qu’après deux mauvaises campagnes, personne n’a envie de trois fois rien et qu’on aspire à tout.

Les étoiles ne sont pas loin, elles sont là où portent les rêves. Celui de l’ASM est en passe de se réaliser. Il est désormais temps de lever le rideau sur un nouveau tableau européen et de laisser la magie opérer.

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