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Scuro : « Pas d’individu au-dessus de l’esprit d’équipe »

En marge de la rencontre face à Montpellier, Thiago Scuro s’est livré à la presse. Le niveau de l’équipe et son potentiel ont été les axes principaux de l’entretien donné à Get Football France, et la rencontre face à Barcelone en Ligue des champions a notamment pu rassurer : « Cela montre que nos joueurs, dont certains disputaient leur premier match de C1, que nous pouvons jouer à ce niveau et que nous pouvons construire une équipe. Nous devons penser comme une équipe ; il n’y a pas d’individu au-dessus de l’esprit d’équipe, de l’objectif collectif, et je pense que nous pouvons utiliser tout ce qui s’est passé dans ce match de manière positive. (…) Il est clair que le potentiel est là. »

Le directeur général espère que son équipe fera un bon parcours européen, même s’il y a encore beaucoup d’inconnues à ce propos. En championnat, l’objectif sera d’être dans le top 3. Parler de titre n’est pas opportun à l’instant T pour le Brésilien : « Pour moi, il est trop tôt. L’année dernière, à ce stade, nous étions en tête du championnat. Nous n’étions pas troisièmes. Au final, le PSG a terminé avec neuf points d’avance sur nous. Selon moi, nous devons rester concentrés sur le travail quotidien, match par match, et si nous parvenons à nous retrouver dans une position similaire en avril, avec le même écart de points, alors nous pourrons peut-être discuter de ce que nous pouvons faire lors des quatre ou cinq derniers matches afin de nous battre à nouveau pour la deuxième place ou même pour le titre, mais à ce stade, il est trop tôt pour discuter de cette possibilité. (…) Nous nous attendons à ce que le championnat soit plus compétitif, plus attractif et à ce que nous nous maintenions dans le trio de tête. »

Pour guider l’équipe, le Directeur général de l’ASM a toute confiance en son entraîneur Adi Hütter : « Adi correspond vraiment à notre façon de travailler. Il a une idée claire du jeu et il est très simple dans sa façon de la partager avec les joueurs. Il a également des compétences de leadership très positives avec le staff et les joueurs et je suis presque sûr qu’il ressent la même chose que moi, à savoir que nous créons pas à pas un bon environnement. (…) Nous sommes heureux de l’équipe que nous avons ici et nous félicitons vivement notre entraîneur, Adi, qui est en train de construire une histoire solide ici à l’AS Monaco. »

Scuro veut un effectif composé de 50% des joueurs de l’Academy d’ici trois ans

Avec Scuro, la jeunesse est plus que jamais mise en avant à l’ASM. Cette stratégie basée avait déjà été ébauchée avec Paul Mitchell mais elle est désormais centrale : « Nous en avons beaucoup discuté sur le marché des transferts, où nous avons signé quatre joueurs, dont trois âgés d’une vingtaine d’années. Cela va parfois à l’encontre des attentes des supporters, mais nous y croyons. (…) C’est l’histoire du club. C’est ainsi que nous pensons que nous devons continuer à travailler. Le fait d’avoir autant de jeunes joueurs sur le terrain jouant un match de ce niveau sera certainement un grand, grand pas en avant pour leur permettre de devenir des joueurs de plus haut niveau à l’avenir et c’est la stratégie que nous avons pour rester fidèles à nos principes de jeu et aussi à notre stratégie à long terme. » 

La question de la formation est tout aussi centrale car elle pourra assurer de nombreux revenus à l’ASM dans le futur et contribuer à pérenniser son modèle économique, comme Scuro l’a évoqué sur Forbes, détaillant cette stratégie et la place de Monaco dans le football mondial : « Le recrutement n’est pas la partie la plus difficile : c’est le développement qui l’est. Le développement de nos propres joueurs est essentiel pour réduire le risque lié au transfert de joueurs. Parce que nous devons accepter le fait que nos meilleurs joueurs finiront par être acquis par des clubs plus riches, lorsque cela se produit, nous nous efforçons de remplacer ce joueur par un de notre centre plutôt que d’avoir à l’acheter à une autre équipe. D’un point de vue commercial, le scénario idéal est de signer un contrat de cinq ans avec un joueur, de développer ses performances sportives et de le vendre après la troisième année. De cette façon, vous êtes en mesure de rentabiliser le joueur au moment où sa valeur marchande est la plus élevée. »

Et le Brésilien de conclure avec un souhait : « Dans les trois prochaines années, nous aimerions que 50 % de l’effectif de l’équipe première soit composé de joueurs issus de notre Académie, dans laquelle nous investissons plus de 10 millions d’euros par an. Pour atteindre ce chiffre, nous devons accorder de plus en plus d’attention au secteur des jeunes et au Groupe Elite. »

Les entretiens complets (en anglais) sont à retrouver sur Get Football France et Forbes

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