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Un cent très « show »

Au bout du suspense, l’AS Monaco s’est imposé face à Montpellier (2-1). Le club de la Principauté a réussi à prendre les trois points pour la fête de son centième anniversaire. Folarin Balogun (32e) et Lamine Camara (90e+8) ont répondu à l’ouverture du score montpelliéraine signée Rabby Nzingoula (16e).

Il fallait voir l’explosion de joie des Monégasques à la 98e minute. Ceux qui étaient sur le banc ont accouru sur le terrain, tapant des sprints comme s’il y avait au bout le but de la victoire d’une finale de Ligue des champions. La communion était palpable entre des joueurs qui n’ont rien lâché et les supporters, qui ont pu, à l’instar des acteurs sur le rectangle vert, tout lâcher lorsqu’ils ont vu la frappe de Lamine Camara heurter le poteau pour échouer dans le but d’un Bertaud qui avait presque réussi à les écoeurer. Longtemps, ils ont dû croire qu’ils ne parviendraient pas à venir à bout du portier héraultais et que la maladresse ou la malchance allait bien finir par leur gâcher la fête. 

Finalement, c’est presque dans la douleur, et après avoir éprouvé une tension croissante pendant que le temps s’égrainait inlassablement, que la roue a fini par tourner, rendant la joie d’un tel final encore plus puissante. Il aura donc mis un très long moment pour se dessiner, ce final en apothéose. Une dernière occasion manquée par Kassoum Ouattara, à la 97e minute du match, semblait avoir condamné l’ASM au partage des points. Mais la résilience de ces Monégasques cette saison fait plaisir à voir. Une dernière fois, ils sont repartis à l’attaque, pour conclure un siège du but montpelliérain qui durait depuis de longues minutes et qui méritait d’être récompensé.

Il aurait pu l’être bien plus tôt, tant les Asémistes ont poussé, et ils ont aussi eu un petit peu de réussite en disputant les dernières minutes de la rencontre en supériorité numérique, après l’exclusion de Tanguy Coulibaly pour un second jaune, alors qu’il n’avait pas donné beaucoup de répit à Vanderson. La physionomie de la rencontre n’a pas beaucoup changé mais ce carton a été comme le petit coup de pouce nécessaire à la réussite de l’entreprise monégasque, confortée dans son envie d’aller toujours plus de l’avant. Au milieu des vagues, pourtant, il y a eu ce tourbillon si proche de siphonner les chances monégasques, incarné par Téji Savanier, qui a trouvé l’arête de Philpp Köhn sur un coup franc très bien exécuté (85e). Un montant touché pour répondre à celui trouvé par Balogun plus tôt (65e).

Ce frisson aurait pu inciter à la prudence mais ce n’est pas la philosophie de son entraîneur Adi Hütter, qui l’a bien insufflée à ses joueurs. « Des fois, je n’aime pas attendre » a expliqué l’Autrichien en conférence de presse à la fin de la rencontre. Procactif sur son banc, il a rongé son frein pour voir le dénouement heureux de cette rencontre. Qu’importe, car à la fin la liesse était bien là. « Le film a bien tourné », dira Breel Embolo à l’issue du match, pleinement conscient de ce qui n’a pas fonctionné mais du scénario proposé à la hauteur de l’événement. Monaco a gagné et Monaco peut continuer de rêver. Avec cette mentalité et cette opiniâtreté, il peut voyager, toujours invaincu qu’il est.

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