L’AS Monaco a remporté un large et précieux succès face à l’Étoile Rouge Belgrade ce mardi (5-1). Une rencontre à deux vitesses mais qui a apporté son lot de bonnes nouvelles, avec notamment le retour aux affaires de Breel Embolo.
Avant la rencontre, Adi Hütter évoquait un « match clé » face à la formation serbe. Comprenez par là qu’en cas de succès, l’ASM pouvait prendre une bonne option en vue de sortir de la phase de ligue et de la poule unique de cette C1 new look. C’est ce qu’il s’est passé sous les arches historiques du Louis-II, qui ont vu de nombreuses grandes soirées européennes et qui peuvent en ajouter une de plus à leurs souvenirs mémorables. Marquer cinq buts en Ligue des champions, ce n’est pas arrivé si souvent à l’ASM, et cela rendra cette soirée forcément un peu plus spéciale. Il y avait des attentes avant cette rencontre, et sans doute aussi quelques exigences. C’est le lot des équipes invaincues depuis dix matches, désormais onze, qui mènent dans leur championnat, et qui se sont offert le scalp du FC Barcelone, par exemple.
Pour tous ces critères, l’ASM a donc endossé le statut de favori par rapport à une équipe qui n’avait strictement plus rien à voir avec celle qui était venue en novembre 2022 en Principauté et qui était repartie avec une petite cartouche (4-1). À l’époque, Kevin Volland avait tyrannisé la formation serbe avec un triplé. Cette fois, ils s’y sont mis à plusieurs. Takumi Minamino, notamment, avec un doublé qui a récompensé une belle prestation de sa part. Le Japonais a ouvert le score au bout de 20 minutes de jeu et l’ASM a concrétisé sa domination de début de match avec notamment beaucoup de verticalité et des espaces trouvés dans l’axe. Mais l’égalisation serbe de Ndiaye sur un pénalty concédé par Kehrer après une erreur de Singo a rebattu les cartes et ramolli l’ASM.
Monaco s’est réajusté tactiquement en seconde période
Les espaces dans l’axe ont été fermés, jusqu’à ce qu’Eliesse Ben Seghir trouve une ouverture pour Embolo. Un éclair dans une période devenue morne mais qui a permis, avec un peu de réussite, à l’ASM de repasser devant. Car c’est aussi l’une des belles nouvelles de cette soirée européenne, avec le premier but de la saison de Breel Embolo, muet depuis 14 matches en comptant ses apparitions en sélection. Un but au meilleur moment, juste avant la pause, et qui a mis l’ASM sur de bons rails pour la suite. La différence de niveau entre les deux équipes a sauté aux yeux lors du second acte, quand les Monégasques, avec une confiance et une assurance retrouvées, ont mis un coup de gaz pour éteindre définitivement leur adversaire. Un réajustement tactique aussi, avec l’entrée précieuse de Golovin, et une meilleure utilisation de la largeur enfin, pour étirer le bloc serbe.
C’est pourtant d’un exploit individuel que le break a été fait, quand Wilfried Singo, qui a fait les montagnes russes dans cette rencontre, a marqué d’un missile de 34 mètres chronométré à 108km/h. Quelques minutes folles où l’ASM a accru son influence sur la rencontre et qui aurait pu permettre de voir Embolo faire le break, mais le but a été refusé car le ballon poussé (involontairement) par le bras gauche du Suisse. Ce n’était que partie remise puisque l’attaquant de la Nati a parfaitement servi Minamino pour un doublé. En fin de rencontre, l’insaisissable Akliouche a marqué en solitaire, un peu comme il l’avait fait face au Barça, dans ce style qui rappelle toujours un certain Bernardo Silva.
Au bout d’une soirée réussie, c’est surtout une mission accomplie pour les Monégasques. Le tour suivant en Ligue des champions est désormais à leur portée, avec encore cinq matches à disputer et peut-être encore trois points à prendre. Un bon résultat contre Bologne le 5 novembre pourrait leur permettre de l’entériner. D’ici là, l’ASM aura d’autres belles choses à vivre. À commencer par un Derby face à Nice dimanche, là où les rivages peuvent être brûlants.
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