Eliesse Ben Seghir a donné une interview au site de l’UEFA. Par rapport à l’entretien donné à L’Équipe avec Maghnes Akliouche, qui lui a valu un recadrage de la part d’Adi Hütter pour avoir affirmé qu’il ne voyait aucune équipe supérieure à l’AS Monaco en championnat, le milieu de 19 ans s’est montré plus prudent dans ses réponses. Il a notamment évoqué sa formation et ses premiers pas à l’ASM, ainsi que son émotion de jouer la Ligue des champions.
« C’est un rêve. Cette musique, tu l’entends souvent à la TV ou sur la Playstation quand tu joues. Mais quand tu l’as en vrai, c’est une émotion incroyable, a-t-il expliqué à propos de cette compétition. Ça te met des étoiles dans le ventre. Tu ne fais qu’y repenser et tu as hâte de commencer le match pour pouvoir performer. » Monaco est pour l’instant dans le top 8 mais l’objectif reste les barrages : « En Ligue des champions, l’objectif est de se qualifier dans les 16, ou dans les 24. C’est bien parti, mais il reste plein de matches. »
Akliouche avait mis en avant sa capacité à jouer très relâché et à faire des différences par le dribble. Pour Ben Seghir, c’est avant tout le plaisir simple du jeu. Il se définit comme « quelqu’un qui kiffe jouer au foot avant tout, qui en a fait sa passion », un joueur « qui aime donner du plaisir aux spectateurs quand ils viennent voir les matchs. » Le Marocain compte Neymar parmi ses idoles et cela l’inspire : « J’ai grandi avec des idoles comme Neymar, qui donnent du plaisir aux spectateurs, donc moi j’aime aussi en procurer. C’est un joueur qui dribble, qui sait marquer des buts, faire des passes décisives et qui aide ses coéquipiers. »
« Si le club a réussi à former des grands joueurs, tu es obligé de croire au projet et de te donner à fond. »
Ben Seghir n’est pas près d’oublier son entrée fracassante dans le monde des pros : « C’est un match inoubliable. On sortait de la trêve parce qu’il y avait la Coupe du Monde. J’avais déjà pu commencer à jouer avec les pros, ce qui m’avait permis de prendre mes marques, et je sentais ce petit truc comme quoi le coach avait confiance en moi. On jouait contre Auxerre, on va dire que le résultat n’était pas celui qu’on espérait à la mi-temps. Il décide de faire des changements, et là je me dis que c’est ma chance, je suis obligé de la saisir donc je me donne à fond. J’ai la chance que (Aleksandr) Golovin me fasse la passe proche du but pour marquer mon premier but assez rapidement. Après je suis en confiance et je mets ce deuxième but qui nous donne la victoire. »
Revêtir le maillot de l’AS Monaco est particulier, du fait de sa riche histoire : « Quand tu arrives dans un club comme Monaco, tu connais son histoire. Tu sais les grands joueurs qui y sont passés, que ce soit Thierry Henry, (David) Trezeguet, Kylian Mbappé plus récemment, et plein d’autres. Tu sais que ça fait rêver, tu sais que le club travaille bien. Si le club a réussi à former ces joueurs-là, tu es obligé de croire au projet et de te donner à fond. (…) Quand on voit tous les personnages historiques de ce club qui sont passés, en faire partie, c’est merveilleux. »